Les corvidés s’adaptent et utilisent des pics anti-pigeon pour concevoir leurs nids

Même si l’homme pense maîtriser parfaitement son environnement et tout savoir de la nature, cette dernière a la capacité de nous surprendre sans cesse par l’évolution ou par l’adaptation dont sont capables les êtres vivants de ce monde.

Dans une étude parue le 11 juillet dernier, des experts en biologie Hollandais ont eu la chance de travailler sur un nouveau phénomène qui commence à apparaître dans les grandes villes d’Europe et qui concerne les corvidés.

Plus précisément, il s’agit des nids de corvidés, de pies et de corbeaux essentiellement, qui ont en commun la particularité d’intégrer des pics anti-pigeon dans leur architecture.

L’urbanisation et la bétonisation de certaines régions font que les oiseaux ont parfois bien du mal de trouver des matériaux leur permettant de construire leurs nids. Ces derniers se sont donc rabattus depuis des années sur différentes matières produites par l’homme comme des morceaux de sachets plastique ou des mégots de cigarette.

Pour autant, l’utilisation des pics anti-pigeon reste très récente et est plutôt fascinante. Ces pics sont des tiges de métal assemblées sur un socle qui est collé sur les appuis de fenêtre ou encore sur les gouttières afin d’éviter que les pigeons ne se posent sur les bâtiments.

Un grand nombre de ces pics sont en place depuis des années et il semblerait que ceux qui ne sont plus très bien fixés sont recyclés par les corvidés pour confectionner leurs nids.

Cette étude à débuté suite à la découverte d’un nid de pies dans la cour de l’hôpital d’Anvers qui a interpellé un patient en 2021. Le nid était assez massif et environ 1500 pics dépassaient du nid, ce qui laisse imaginer tout le travail réalisé par les oiseaux.

Ce travail de documentation a permis de collecter d’autres signalements de nids composés de pics anti-pigeons et de récolter de nombreuses photos sur cette adaptation récente des oiseaux à leur environnement pourtant transformé par les humains.

Selon les premières hypothèses, ce comportement permettrait aux corvidés d’apporter plus de protection à leurs nids et les pics anti-pigeons joueraient le rôle des branches épineuses et des ronces qui se font rares en zone urbaine.

Si les oiseaux y trouvent un certain nombre d’avantages, cette nouvelle pratique inquiète les biologistes car l’utilisation de nouveaux matériaux issus de l’industrie humaine pourrait exposer les oiseaux à des substances toxiques sur le long terme et avoie des effets néfastes sur leur cycle de vie.

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