Les chasseurs du Sud-Ouest de la France sortent « l’artillerie » pour sauvegarder leurs chasses traditionnelles de la palombe et de l’alouette.
En effet, après les chasses traditionnelles de la grive, l’Europe s’attaque avec l’aide la LPO à la chasse en palombière, mode de chasse principal et ô combien ancestral dans le quart sud-ouest de l’hexagone. Un pré contentieux existe avec l’Union Européenne et nul doute que dans les mois et les années à venir, un bras de fer juridique va avoir lieu.
Afin « d’anticiper », mais surtout de montrer leur profond désaccord et leur volonté de ne pas se laisser faire, les chasseurs des Landes réunis lors de leur assemblée samedi dernier viennent de voter une motion totalement inédite.
Sur les quelques 10 000 votants, 90% d’entre eux ont suivi la fédération dans sa volonté de ne plus assurer ses missions de régulation du sanglier. Ainsi, à partir de ce jour tous les chasseurs du département sont appelés à ne plus chasser le sanglier que ce soit dans le cadre des battues administratives et des battues estivales.
Contacté par téléphone, Régis Hargues le directeur de la fédération des chasseurs nous a confirmé que les Landes était « un département de chasse au petit gibier » et qu’en l’état actuel des choses, les chasseurs « ne veulent pas être cantonnés à de simple régulateurs ».
Cette décision inédite devrait être reproduite prochainement dans les département 64, 47 et peut-être en Gironde dont les assemblées générales n’ont pas toutes eu lieu.
Malgré les risques importants que prend la fédération avec une potentielle explosion des dégâts, cette dernière souhaite coûte que coûte maintenir ce cap afin que, dans un premier temps la préfecture, puis l’état, décident de protéger une bonne fois pour toute ces chasses traditionnelles. Le bras de fer est lancé.