En à peine deux mois, le niveau de risque en rapport avec la grippe aviaire est passé de « négligeable » à « élevé ». Ce brusque changement de ton du gouvernement face à l’épizootie en cette fin d’année va encore poser de nombreux problèmes aux éleveurs comme aux chasseurs de gibier d’eau qui devront de nouveau se plier à des mesures draconiennes.
Une hausse du risque qui tombe très mal.
Pour les éleveurs de volailles, cette nouvelle arrive à la pire des périodes possibles. Si le foie gras est déjà depuis longtemps dans les rayons des magasins, la question reste posée pour les volailles qui devraient fleurir sur les tables des Français pour les fêtes de fin d’années.
Une montée en flèche de la grippe aviaire en cette période de l’année pourrait mettre à mal l’activité de nombreux éleveurs qui réalisent une grosse partie de leur chiffre d’affaires lors des fêtes de Noël. Pour les consommateurs, cet évènement n’est pas le bienvenu non plus car il pourrait bien être la cause d’une forte hausse des prix.
Alors que le risque était remonté à « modéré » à la fin du mois de novembre, le gouvernement a décidé de rehausser le niveau de risque à « élevé » dès le début du mois de décembre.
Cette décision va contrainte les éleveurs à remettre en place les mesures de biosécurité qu’ils connaissent bien mais surtout, ils vont devoir de nouveau confiner leurs animaux.
Une hausse du niveau de risque qui concerne aussi les chasseurs.
Les chasseurs de gibier d’eau sont eux aussi concernés par cette hausse du risque concernant l’influenza aviaire.
Le niveau d’alerte ne devrait pas évoluer avant la fin de la migration, ce qui veut dire que durant toute la fin de saison, une épée de Damoclès se trouve sur leur tête en ce qui concerne leur capacité à chasser mais aussi en ce qui concerne le sort de leurs canards.
Les chasseurs se souviennent encore des images terribles de l’abattage d’un parc tout entier d’appelants après la détection d’individus porteurs de la grippe aviaire.
Le niveau de risque a été relevé assez rapidement par le gouvernement. Cette rapidité d’exécution laisse penser que l’administration préfère anticiper que de connaître les mêmes épisodes d’abattages des années précédentes mais en attendant, ce sont les éleveurs et les chasseurs qui subissent encore une fois les contraintes liées aux mesures de biosécurité à mettre en place.
Bien que de nombreux canards aient déjà été vaccinés depuis le mois d’octobre, la vaccination est encore trop récente pour savoir si l’immunité est suffisamment efficace pour éviter une contamination des palmipèdes à grande échelle.
Il faudra encore du temps pour que cette vaccination permette de mieux tenir face aux vagues d’influenza aviaire qui touchent l’Europe de plein fouet depuis des années maintenant.