La fin de la saison de chasse approche et déjà, quelques associations font déjà le bilan de l’année écoulée avant de préparer la saison prochaine. Pour les chasseurs de petit gibier, l’enjeu de demain dans certains départements sera incontestablement le lièvre qui a souffert d’une importante baisse de population cette saison.
Une baisse du nombre de bagues à lièvres est-elle inévitable?
Dans plusieurs départements comme le Nord, l’Oise, l’Eure ou la Somme, les Fédérations de chasse ont rapidement sonné l’alerte en ce qui concerne le lièvre et un virus qui toucherait les populations locales. La baisse du nombre d’individus observés a même poussé certaines sociétés de chasse à stopper prématurément les prélèvements afin d’attendre les résultats des prochains comptages et des analyses menées.
Dans le nord par exemple, 26 lièvres ont été trouvés morts par des chasseurs qui ont contacté les agents de la Fédération afin que des analyses soient réalisées. Pour 58% d’entre eux, les lièvres avaient contracté l’EBHS (virus hémorragique du lièvre).
Alors que les bagues et les quotas de prélèvements avaient déjà été fixés, les chasseurs du Nord ont été appelés à anticiper la situation et à cesser les prélèvements compte tenu de l’arrivée de cette épidémie.
Le lièvre reste dans beaucoup de secteurs le dernier gibier roi de la plaine. La difficulté que rencontrent certaines sociétés pour réimplanter la perdrix et les populations de lapins régulièrement touchées par la myxomatose font que le lièvre est le dernier bastion solide des chasseurs de petit gibier. Une année en berne pour le lièvre serait un nouveau coup dur porté à cette chasse qui est bien souvent mise au second plan face à l’importance accordée à la chasse du grand gibier de nos jours.
Les chasseurs sont prêts à faire l’impasse sur le lièvre, pour un an ou plus, s’il faut préserver les populations locales et seuls les comptages réguliers permettront de dire si oui ou non, le lièvre a été durement touché.
D’autres départements que ceux cités plus hauts pourraient eux aussi découvrir une baisse significative du nombre de lièvres présents sur leurs territoires car les observations régulières peuvent parfois être trompeuses.
Il faut croiser les doigts et tout faire pour assurer une bonne reproduction.
Tous les départements ne sont pas touchés par cette chute brutale du nombre de lièvres sur leurs territoires et dans certaines sociétés de chasse, c’est même l’inverse.
A Kervignac, dans le Morbihan, l’ACCA a récemment procédé à un comptage des lièvres en soirée et les chasseurs ont eu la bonne surprise de comptabiliser 58 lièvres sur un parcours de 60km contre 45 l’année précédente.
Il reste donc de l’espoir en ce qui concerne le lièvre pour la prochaine saison, d’autant plus que l’épidémie ne semble pas s’être diffusée de manière uniforme sur les zones ou le virus à sévit.
Les chasseurs devront tout de même prendre les devants pour tenter d’assurer une reproduction tranquille du capucin et cela passe notamment par la gestion des prédateurs sur leurs territoires.
Le lièvre a tendance a beaucoup souffrir du passage des engins agricoles même si beaucoup de Fédérations proposent désormais l’utilisation de barres d’effarouchement qui permettent de faire fuir le gibier.
D’autres opérations sont prévues dans les départements les plus touchés avec notamment des missions de repérages par drones équipés de caméras thermiques pour tenter de trouver les lièvres gîtés dans une parcelle avant le passage d’une faucheuse, comme c’est le cas pour le chevreuil par exemple.
9 réflexions sur « Le lièvre sera le gibier vers lequel tous les regards vont se tourner la saison prochaine »
Le lièvre tombe malade sur les territoires où il y en a trop !!!
Parole d’un veneur de lièvre depuis 15 ans !!!
Nous chassons sur une trentaine de territoires dans 5 départements… le constat est le même partout… trop de lièvres = maladie … la nature sait aussi s’auto-réguler !!!
Bonjour a tous je vois bien que le petit gibier disparaît partout sur notre territoire.et bien dans deux acca ou je chasse on ne tire plus de lièvre depuis 10 ans et il n’y a toujours pas de lièvres voir très peut . mais comme les problèmes sont pris a l’envers on lâche du gibier sans réguler les prédateurs en plus des virus donc voilà le résultat. Sur mon acca ils ne chasse pas le renard parceque il ne mange pas les sangliers et autre grande pattes ……….
Le renard est le premier prédateur du lièvre. Si trop de renards, pas de lièvre.
Je chasse en Eure et Loir limite Yvelines. La perdrix a disparu depuis 30 ans malgré que ses prélèvements soient interdits depuis 10ans . Les insecticides en sont les responsables à 80% ….les poussins insectivores les 4 premières semaines de leur vie , n’ont plus de quoi se nourrir… les nuisibles et les rapaces font le reste !
C’est le futur, voulu pas nos « verts » ceux qui vivent en milieu urbain à 80%. Ils ont une excellente connaissance de la nature…
Il ne restera que de la sauvagine qui n’ayant plus rien à se mettre sous la dent envahira les villes à la recherche de poubelles…
Erant, car devant le problème des poubelles, les municipalités les auront supprimées, traînant leurs zoonoses un peu partout…
Alors nos « verts » hurleront après les chasseurs qui ne remplissent pas leur rôle… malheureusement, il n’y aura plus ou très peu de chasseurs, on emploiera des gardes pour reguler, tiens on parle de régulation de la part de ces « verts « …
La roue tourne…
Ah je crains fortement que le petit gibier de nos campagnes disparaisse peu à peu.
La perdrix que j’ai connu par centaines sur les meilleures territoires, que l’on préservaient en espérant qu’elles reproduisent.
C’est effroyable, à bien y regarder, voyez vous encore ces papillons multicolores ou autres insectes que l’on apercevait il y a peu encore lors de nos promenades.
Ou ceux qui se jetaient dans nos phares la nuit.
L’année dernière les hirondelles ont eu tout le mal du monde à créer leur nid, pas de flaques avec cette boue pour sceller leurs cocons
Observez alors cette nature qui se meurt
Et oui !
Pfffff il y a longtemps que ce gibier est en voie d’extinction !!! J’ai chassé dans l’Oise et déjà dans les années 2005 la population était déjà en déclin j’avais même demandé au président de fermer la chasse au lièvre pendant un an peine perdue !!!!
Les centaines de millions d’euros que nous donnons pour les indemnisations des dégâts des sangliers depuis trop longtemps, stop ! Faut prendre une partie des sommes et vive le repeuplement du petit gibier des lièvres perdreaux lapins faisants …c’est URGENT les effectifs des chasseurs est en grande diminution.