La chasse aux tangues a fait beaucoup parler d’elle dernièrement, alors qu’elle devait en principe s’ouvrir en février. Suite à une suspension obtenue en justice par One Voice, les chasseurs de tangues de La Réunion n’ont eu d’autre choix que de patienter pour une ouverture repoussée au 15 mars. La vente des licences de chasse aux tangues a donc pu reprendre hier.
Les licences de nouveau en vente pour la chasse aux tangues.
Alors que les militants animalistes de One Voice ont obtenu un décalage de la chasse aux tangues, les chasseurs ont été contraints d’attendre près d’un mois avant de pouvoir acheter leurs licences. Ce sésame qui leur permet de chasser le tangue en toute légalité est de nouveau proposé à la vente par les services de l’Office National des Forêts depuis le 11 mars.
Les dispositions ont légèrement changé en ce qui concerne l’exercice de la chasse aux tangues par rapport à l’ancien arrêté puisque si auparavant, l’espèce était chassée le mercredi, le samedi et le dimanche, il sera désormais possible de chasser le tangue tous les jours de la semaine, du lever au coucher du soleil.
Certains chasseurs de tangues déplorent d’ailleurs cette manière d’agir puisque la pression sur le tangue va être plus importante même si la période de chasse sera de plus courte durée.
Il reste évidemment interdit de prélever les mères gestantes ou allaitantes, ainsi que les juvéniles non sevrés.
L’action des animalistes a peut-être fait pire que mieux.
Il n’est pas impossible que l’action menée par les animalistes de l’association One Voice ait finalement eu un impact négatif car pour le moment, le nombre de licences vendues par l’administration pour la chasse aux tangues semble inférieur à l’année précédente.
Les écologistes radicaux pourront peut-être se gargariser de ce résultat mais il n’est pas impossible que ce dernier ne soit pas le résultat d’une baisse du nombre de chasseurs de tangues.
Les Français insulaires sont très attachés à leurs traditions locales et les défendent avec passion. Déjà depuis quelques années, le fait d’imposer un cadre légal à certaines pratiques a fait tiquer de nombreux nemrods qui y voyaient là une atteinte à leurs libertés.
Malgré tout, considérant que l’ajout d’un cadre légal permettrait d’éviter le braconnage et de créer des projets en faveur de la biodiversité, les chasseurs ont fait preuve de bonne volonté même si cela devait les rendre moins indépendants.
Cette fois, leur liberté a été frontalement attaquée par One Voice et il n’est pas impossible que certains aient décidé de s’affranchir du calendrier imposé pour suivre celui que leurs aïeux ont toujours suivi sans avoir besoin de la moindre autorisation.
Face à ce constat, l’ONF a rappelé que des contrôles allaient être menés très régulièrement et qu’en cas de flagrant délit de braconnage, tout le matériel pouvait être saisi par les autorités, mêmes les véhicules.