Le projet de réintroduction du Grand Tétras dans le massif des Vosges est aujourd’hui la cible de nombreuses critiques après que la majorité des individus réintroduits aient trouvé la mort. Si le projet fait aujourd’hui l’objet de recours en justice par les animalistes qui souhaitent sa suspension, on prête parfois aux chasseurs des intentions qu’ils n’ont pas et nous avons donc contacté la Fédération départementale des chasseurs des Vosges pour en savoir plus.
La renforcement du Grand Tétras, un projet qui soulève une polémique.
Comme c’est malheureusement le cas pour plusieurs espèces de petit gibier, le Grand Tétras fait aujourd’hui l’objet de différentes études et programmes pour tenter de faire revenir durablement l’espèce sur les territoires qu’il colonisait jadis.
C’est le cas dans les Vosges ou les pouvoirs publics ont décidé de prendre l’affaire en main en partenariat avec le Parc Naturel Régional. La piste d’une réintroduction de l’espèce a été mise en avant et quelques individus en provenance de Norvège ont été relâchés sur une zone prédéfinie.
Ce programme n’a pas fait l’unanimité parmi les associations de protection animale et des scientifiques qui estiment que ce projet de réintroduction est au mieux trop hâtif et au pire irréalisable.
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Ces derniers dénoncent des méthodes qui dérangent la faune locale, notamment l’effarouchement des prédateurs.
Plusieurs associations (SOS Massif des Vosges, Vosges Nature environnement, Oiseaux Nature, Avenir et Patrimoine 88, Paysage Nature et Patrimoine de la Montagne Vosgienne) ont donc décidé de porter l’affaire en justice et une audience sur ce dossier aura lieu le 26 mars prochain.
Et les chasseurs dans tout ça?
Sur les réseaux sociaux, certaines réactions laissent perplexe comme souvent car quelques anti-chasse de passage sur ces gros titres profitent de l’aubaine pour s’en prendre aux chasseurs.
Afin de mieux comprendre ce dossier, nous sommes entrés en contact avec Corinne Barnet, Technicienne Supérieure chargée de mission Environnement à la FDC des Vosges et qui a pu nous en dire plus.
En réalité, les chasseurs ne sont que partenaires du Parc Naturel Régional dans ce projet et ne participent pas activement aux décisions prises.
« L’objectif pour nous, c’est d’être un soutien du Parc pour des missions précises comme le travail sur le dérangement ou l’amélioration de l’habitat. En contrepartie, la Fédération des chasseurs des Vosges s’est engagée à interdire l’agrainage sur la commune où les oiseaux ont été lâchés afin de ne pas attirer le sanglier sur ces zones.
Nos autres missions consistent également à discuter avec les chasseurs et les autres usagers pour améliorer l’utilisation de l’espace dans les forêts du Grand Tétras et au final, nous l’aurions fait quoi qu’il arrive puisque ces mesures profitent à toutes les espèces. Pour le reste nous ne sommes pas décisionnaires et nous ne nous impliquons pas sur ce programme ».
A la question de savoir ce qu’ils pensent de ce projet, la réponse est assez logique et tous les chasseurs pourront le comprendre.
« Il y a bien des raisons pour lesquelles les Grand Tétras relâchés n’ont pas tous survécu. Il y a évidemment des raisons liées à l’environnement direct mais on retrouve des dénominateurs communs à la dégradation des populations de perdrix par exemple, avec la problématique des prédateurs. C’est un oiseau emblématique des Vosges donc forcément on espère le revoir rapidement mais ce n’est pas sur nous que tout repose. »
12 réflexions sur « La position des chasseurs des Vosges dans le projet Grand Tétras »
Jean1 les prédateurs ont proliféres, il n’y a plus de petits gibier. Alors comment les prédateurs ont pû proliféres si plus de petits gibier que peuvent donc manger les prédateurs pour s’accroître ?
Renseignez vous ,vous verrez que c est la vérité, tout n a pas disparu ,mais les plus vulnérables,oui.quant aux renards ils sont tirés la nuit par les gardes.
J’ai vu dans les années 80un grand tétras près du Donon dans les Vosges; c’est un chasseur local qui m’y a conduit, qui connaissait vraiment bien le faune et le grand tétras ,car il est difficile de l’approcher sans l’effaroucher ! Je pense qu’un des problèmes du grand tétras est le changement climatique et surtout le dérangement par les skieurs et autres touristes ; le réintroduire n’a aucun sens !
Fred 17
Je me souviens de mes premiers années de chasse, à partir de septembre, on voyaient passer les bandes de Ramiers, ils passaient par milliers, je me souviens que sa faisait des grosses tache sombre dans le ciel. Quelques fois, j’avais la chance de voir une bande se poser pas trop loin et ça me permettais d’en tirer quelques un posé et quand ils se renvolaient au premier coup de fusil. Les années plus tard, ils passaient mais ils volaient très haut sans se poser. Un année, je me souviens c’était un dimanche, la battue était terminé et on s’apprêtaient à changer de coin, on étaient en plaine, une bande d’oies sauvage est passée mais hors de porté de fusils. Personne n’as tenté de tirer, même ceux qui comme moi avaient des carabines, car les balles perdu vont très loin. C’est la seule fois ou j’ai vu passé des oies sauvage. Maintenant, même les Ramiers ne passent plus, on en vois quelques un de temps en temps mais se sont des sédentaires ou des pigeons domestique. Le petit gibier comme le lièvre et le faisan, même chose, on en voient quasiment plus. Chez nous, on ne tire plus le lièvre. Le seul endroit ou ils se plaisaient bien et ou ils arrivaient à ce reproduire c’était en plaine mais nous avons de plus en plus de renards et donc de moins en moins de lièvres. Par contre beaucoup de corbeaux et de pies. C’est vrais que les oiseaux comme les moineaux deviennent de plus en plus rare. Et pas que les moineaux, tout les autres espèces de la taille d’un œuf de poule disparaissent. L’année passé, j’ai vu 2 mésanges et un rouge queue. J’habite à la campagne et derrière chez moi c’est la nature et à part les pies qui font leurs nids dans les arbres, il y a beaucoup de corbeaux ou plutôt des corneilles et c’est tout. Si les canards sauvage, ou du moins si on peu appelé ça des canards sauvage. Les Colvert viennent presque me manger dans la main. En été quand on fait des BBQ, ils viennent jusqu’à nous pour trouver des restes de nourritures comme les frites tombé par terre ou quand on fait des pâtes ou du riz, ils viennent voir ce qu’ils peuvent trouver. Les abeilles et autres insectes butineurs disparaissent aussi. Dernière chez moi il y a une prairie, avant une fois que les pissenlits étaient en fleurs, ils y avaient des milliers d’abeilles, maintenant quand j’arrive à en voir 10 sur une saison en comptant les bourdons, c’est le bout du monde
Arnaud :
Le seul et unique coq de bruyère que j’ai vu n’étais pas en montagne mais dans une parcelle boisé en plaine. Était il à sa place ou non, j’en sais rien. Mon seul regret maintenant c’est que à cette époque, dans le courant des années 80, les smartphones n’existaient pas encore, les autres téléphone portable avec appareil photo non plus. Sinon, je l’aurais pris en photo. Quand aux chats, j’en ai déjà vu au Hohneck, un beau rouquin avec un collier. Des chats, on en trouvent partout
Je vois Rolland que nous sommes de la même génération, j’ai passé mon permis en 1982. Effectivement à l’époque, et c’était encore plus vrai avant cela, les récoltes étaient plus tardives et bien plus variées, les parcelles étaient plus petites, malheureusement la politique agricole (et non pas les agriculteurs qui ont fait ce qu’on leur a dit de faire pour la majorité d’entre eux) donc la politique agricole a fait énormément de mal avec des taux de désherbant, d’insecticides pour de meilleurs rendements, et voilà, on a perdu nos nuées da papillons au dessus des luzernes, on a perdu toutes ses sauterelles tellement importantes pour les tout jeunes perdreaux.
Vous savez , il y a un autre truc qui me gène , alors ça ne plaira peut-être pas à tous le monde mais à l’exception du domaine maritime, on démarrait la chasse des différents espèces de petits gibiers en même temps , sans ouvertures anticipés de tel ou tel gibiers,pour moi , ça avait un grand avantages qui était l’éparpillement de l’ensemble des chasseurs sur nos communes car maintenant, inutile le jour de l’ouverture générale d’aller au canards ils ont été déloger avant, inutile d’essayer d’approcher les perdreaux tant que la végétation n’aura pas repris un peu de hauteur vu qu’ils ont été effarouché par l’ouverture anticipée de la caille et pendant une époque les pigeons désertaient les tournesols vu qu’on y chassait les tourterelles des bois. Je ne veux pas pousser un coup de gueule, juste apporter une critique , mais moi j’adorais quand il n’y avait pas d’ouverture anticipée, c’était vraiment le jour de la fête de la chasse du premier matin jusqu’à la première passée du soir. Un de mes plus grands chagrin de chasseur sera aussi la perte du mois de février surtout quand les oies repassaient par chez nous , maintenant on en voit plus est ce la faute du gazage? Ou autres facteurs ? C’est bien triste ,les zones de reproductions des vanneaux, des pluviers dorés détruite en Hollande par le remplacement des prairies par d’immenses zones de culture , etc … Etc…
Fermer une espèce ne sert pas toujours à grand chose ,les outardes cepetierres ont dû fermer sur la fin des années 60 me semble t il , on en voyait encore quelques vols dans les années 80 , ça fait bien longtemps que je n’en ai pas vu une voler . Et tous ses petits passereaux qu’on voyait en grands nombres qui ont disparus , ce n’est pas la chasse.
Et pour finir , les moineaux domestiques sont en train de disparaitre complètement dans la ville où j’habite. La survie des espèces ne sera absolument pas sauvée en attaquant la chasse leur diminution n’a rien à voir avec la chasse. Si l’ensemble de l’opinion publique pouvait en prendre conscience alors peut être aurons nous un espoir de remodifier le cours des choses mais moi, je reste septique sur cette capacité vu les forces mensongères face à nous.
Bonjour,donc si j’ai bien compris, la fédé n’est pas expressément demandeuse ni décisionnaire ,mais je crois que certains ont peur qu’il soit chassé un jour si une grosse remontée du « cheptel »,la raison est peut-être là !!
MDR…
J’ai passé mon permis de chasser en 1983, je chasse dans les Vosges et en plus de 40 ans de chasse, je n’ai vu que un seul coq de bruyère. Quand aux perdrix, les seuls que j’ai vu c’était à la tv ou sur des magazines de chasses. Je me souviens des premières années de chasse, les anciens qui ne sont plus de ce monde nous racontaient toujours leurs histoires de chasse à leurs époque donc après la guerre 39/45, il disaient qu’ils y avaient beaucoup plus de petits gibiers à leurs époque parce que il y avait beaucoup de nourriture dans les champs, Il y avait beaucoup de champs de pommes de terre, de choux, des champs de blés et autres céréales etc.. Et les récoltes se faisaient toujours assez tard, septembre, octobre pour les légumes et que à leurs époques, il n’y avait quasiment pas de champs de maïs donc, le petit gibiers avaient de quoi manger et se protéger ou se cacher d’où un petit gibier en abondances comme les compagnies de perdrix, et autres faisans, lièvres etc.. Il y avait aussi des grosses passent de pigeons ramiers qui trouvaient de quoi se nourrir. Réintroduire le coq de bruyère dans les Vosges, oui c’est une bonne idée à condition qu’ils ne se fassent pas bouffer par les prédateurs qui ne sont pas que les renards mais aussi les chats sauvage ou domestique
Bonjour Roland,vous avez raison,les cultures ont changées,les Dates aussi,comme par exemple les choux fouragers pour les vaches ou les pluviers dorés venaient se nourrir me racontait le grand-père de ma femme, plus personne n’en fait dans mon secteur, les parcelles étaient plus petites ,beaucoup de patures et de haies, un autre grand-père me racontait,plus de dix nids de perdrix grises dans une patures de moins de 2 HA,maintenant la course à la productivité ,il fallait nourrir la france d’après guerre, et on peut rajouter des machines plus performantes et rapide ,et la bétonisation,liste non exhaustive ….
Vous voyez souvent des chats à cette altitude ? Soyons sérieux..
Arnaud,bien sûr que le chat sauvage vit en altitude, Pyrénées,massif. Central,ect.peut être que toutes ces associations ne veulent pas admettre une forte prédation du aux renards,aux chats,aux rapaces, aux lynx .d ailleurs en Suisse ou la chasse est interdite depuis 1974,la perdrix a totalement disparue mais les renards et chats haret eux ont proliféré.