La Commission Européenne veut tuer la chasse du gibier d’eau!

Depuis quelques mois, des bruits de couloirs circulent sur des agissements potentiels de la Commission Européenne contre la chasse du gibier d’eau. La Fédération Nationale des Chasseurs a communiqué hier en explicitant les recommandations actuelles de la Commission qui veut ni plus ni moins que tuer la chasse du gibier d’eau.

Moratoires et baisse des prélèvements.

En 2021, un groupe d’experts nommé Task Force for Recovery of Birds a vu le jour et examine la chasse des oiseaux migrateurs de manière scientifique. Le 8 novembre dernier, les résultats d’analyse de 33 espèces ont été présentés devant la Commission Européenne mais les recommandations constituées par celle-ci ont quelque peu surpris les chasseurs présents.

La FNC s’est étonnée de voir que ces recommandations ont été prises en dépit des avis des experts scientifiques qui ont présenté leurs travaux au fil des réunions. Pire même, ces recommandations étaient prises avant même que la réunion n’ait eu lieu.

Parmi ces recommandations, de quoi mettre tout simplement à mort la chasse du gibier d’eau et pas seulement :

• Moratoire sur le milouin, le siffleur, la caille des blés et la grive mauvis.
• Instauration d’un quota de prélèvement équivalent à 50% des prélèvements actuels pour la sarcelle d’hiver, le souchet et le pilet.

Cette décision ne manquera pas de soulever la colère des passionnés de gibier d’eau de toute l’Europe tant la mesure est hors-sol.

Des incohérences dans les données.

Difficile de comprendre comment la Commission Européenne a pu en arriver là. La FNC explique ne pas comprendre non plus qu’une telle décision puisse être dans les tuyaux alors même que des experts ont démontré l’incohérence de certaines données sur lesquelles s’appuie la Commission.

A lire aussi : Influenza aviaire : la France relève encore le niveau d’alerte qui passe à « élevé »

Les comptages d’oiseaux et les estimations des effectifs n’ont aucun sens, certains chiffres étant censés représenter la population totale étant parfois inférieurs au nombre d’oiseaux prélevés à la chasse.

Pour ces données erronées et compte tenu du caractère migrateur des espèces, qui nichent et proviennent donc régulièrement de terres au delà de l’Europe, la FNC considère que le principe de précaution invoqué par l’Europe ne tient pas.

Willy Schraen a réagit dans ce sens :

« Force est de constater qu’une nouvelle fois, la Commission européenne fait preuve d’un déni de démocratie en refusant de prendre en compte les avis des experts et des scientifiques. Le principe de précaution a bon dos quand il s’agit simplement d’ouvrir le parapluie pour affirmer son opposition à la chasse. À quoi peuvent bien servir ces réunions de comité d’experts si la Commission européenne par pur dogmatisme décide délibérément de ne pas les écouter ! Cette haine du monde cynégétique qui suinte chaque jour un peu plus de cette élite technocratique qui se cache derrière la Commission ressemble à du harcèlement psychologique. Il y en a marre. Le monde de la chasse est en colère et attend une réaction des pays membres de l’UE à la hauteur de l’enjeu. On ne peut pas demander au chasseur européen d’être responsable en pratiquant une chasse durable et scientifique tout en agissant comme une technostructure hors-sol et irresponsable ! »