Depuis hier toute la France est passée en zone à risque « élevée » concernant l’influenza Aviaire. Cela a comme effet notamment d’interdire les lâchers de gibier. Chasse Passion fait le point.
Pourquoi sommes-nous passés de risque « modéré » à « élevé » ?
2 foyers infectieux du virus H5N8 ont été découverts fin novembre dans le Pas de Calais sur des appelants de chasseur de gibiers d’eau. Par mesure de sécurité tout les élevages de ces chasseurs ont été abattus. Début décembre ce sont 3 élevages de canards du Tarn, du Lot-et-Garonne et des Hautes-Pyrénées qui ont été touchés par le virus. Depuis, des cas au sein de la faune sauvage cette fois-ci ont été découverts dans le Pas-de-Calais et en Haute-Savoie. Ainsi clairement le virus est présent au 4 coins de la France malheureusement.
Hier, mardi 6 décembre, le ministre de l’Agriculture a donc relevé le niveau de risque à élevé, ce qui n’est pas sans conséquence pour les chasseurs. Voici le détail :
– Interdiction de lâcher du gibier à plumes sur dans toutes les zones surveillées (10kms autour des foyers de grippe aviaire). Sur le reste du territoire les lâchers sont interdits, mais peuvent être néanmoins délivrées certaines dérogations concernant les faisans et perdreaux. On pense notamment aux chasses commerciales. Le lâcher de canard lui est totalement prohibé, peu importe la zone.
– Interdiction de tout rassemblement de volailles (marchés par exemple)
– Confinement obligatoire dans toutes les basses-cours et élevages
– Contrairement à ce l’on crois le transport est autorisé (10 maxi), mais avec des conditions qui sont incompatbiles avec la chasse. En effet les appelants ne peuvent être attelés sur l’eau, et ne doivent pas être transporté dans le même véhicule qui contiendrait un animal prélevé à la chasse !
On voit bien que le risque est donc présent en France, et que ces mesures ne visent pas, une fois n’est pas coutume, à nous empêcher de chasser, mais bel et bien à limiter la propagation de ce virus hautement pathogène. Les chasseurs représentent un vivier de sentinelles conséquents pour les services sanitaires et il nous est demandé la plus grande vigilance. En outre si l’un d’entre nous retrouve un animal sauvage mort, ou en très mauvaise santé, qu’il n’hésite pas à en informer les services vétérinaires, qui procédera aux analyses nécessaires.
Le virus peut-il être transmis à l’homme ?
A l’heure d’aujourd’hui aucun cas de transmission, ou mutation, du virus H5N8 n’a été détecté chez un homme. Néanmoins voici quelques conseils à suivre pour éviter la possible transmission, notamment chez les sauvaginiers.
– Se laver les mains après chaque contact avec des oiseaux
– Changer ses vêtements après avoir manipulé des appelants
– Nettoyer ses bottes ainsi que l’ensemble des matériels ayant été en contact avec des oiseaux.