Dans un communiqué de presse publié hier par les Fédérations des chasseurs du Sud-Ouest, on apprenait que le Ministère de l’environnement a offert une réponse à la proposition d’arrêté déposée par les chasseurs pour la reprise des chasses traditionnelles. Le Ministère a décidé de ne pas se mouiller et propose une nouvelle « expérimentation ».
Le gouvernement joue à ni oui ni non.
Les chasseurs du Sud-Ouest ne vont rien lâcher concernant les chasses traditionnelles de l’alouette et après plusieurs mobilisations, un arrêté avait été proposé au gouvernement qui permettrait de respecter le droit européen et en même temps, de permettre aux passionnés de ces modes de chasse de continuer à pratiquer sous conditions.
Les Fédérations des chasseurs de Gironde et du Lot-et-Garonne ont communiqué hier sur le retour que le ministère leur a fait face à cette proposition.
Une réponse que l’on peut résumer par « ni oui, ni non » car le ministère de l’environnement a décidé de sortir un nouveau lapin de son chapeau afin d’étouffer la colère des chasseurs.
Il a été proposé que de nouvelles expérimentations soient menées sur le terrain qui devraient permettre de définir si la chasse aux pantes et aux matoles engendre des prises accidentelles et si oui, sous quelle quantité.
Un programme expérimental que les Fédérations qualifient « d’ubuesque » sachant que ce type de démarche a déjà été mené il y a peu avec l’OFB mais que le gouvernement n’avait pas pour autant changé son fusil d’épaule.
Le ministère de l’environnement veut imposer une mort lente des chasses traditionnelles.
Voyant que les chasseurs continuaient de faire vivre les modes de chasse récemment interdits par le gouvernement à travers leur mobilisation, le ministère tente visiblement une nouvelle approche comme l’expliquent les Fédérations :
« La solution douce du Ministère consiste à faire traîner l’enterrement sur de longs mois, avant que ce soit le tour des autres chasses traditionnelles. Sauf que nous n’accepterons pas de faire le deuil de la première d’entre-elles, celle de l’alouette. »
Alors qu’Agnès Pannier-Runacher n’a encore jamais statué sur des affaires concernant le monde cynégétique, il semble que son ministère ait décidé de continuer sur la même lancée et essaye ne prendre aucun risque.
Les chasses traditionnelles de l’alouette sont un véritable patrimoine culturel qui ne font aucun tort aux populations d’oiseaux contrairement à ce qu’affirment les anti-chasse. Les expérimentations menées avec l’OFB l’ont démontré et les chasseurs sont même prêts à accepter que des quotas soient imposés sur ces modes de chasse bien que ce sacrifice reste incompréhensible puisqu’il n’y en a pas en cas de chasse à tir.
Aujourd’hui, le combat mené par le Sud-Ouest en faveur de ces chasses va bien plus loin que la chasse en elle même car c’est un mode de vie, une tradition culturelle, un pan de l’histoire de cette région que le gouvernement essaie de gommer pour faire plaisir aux verts radicaux. S’ils pensaient que s’en prendre à un petit groupe de chasseurs serait sans conséquences, le fait est que les français sont nombreux à faire bloc derrière eux pour protéger leur savoir faire, leur culture et une pratique partagée par des générations.
Comme l’affirme le communiqué des Fédérations, les chasseurs sont déterminés et ne céderont pas dans ce combat qui dépasse de loin le monde cynégétique :
« Une colère de fond qui monte dans nos campagnes meurtries jusque dans leur culture. Ces français exemplaires, qui se sont toujours levés pour s’engager pour leur pays et qui ne demandent rien d’autre que vivre en paix n’en peuvent plus d’être méprisés. Nous ne les abandonnerons pas. Nous ne sommes pas de ces dirigeants qui expliquent l’inexplicable, qui acceptent l’inacceptable, qui accompagnent la mort des leurs.
Résistance! »