Vosges : trop de dégâts et pas encore assez de sangliers tués selon la FDSEA

La saison de chasse a beau être terminée, les sangliers ne s’arrêtent pas de manger, et a fortiori les agriculteurs de travailler. Ne s’arrête pas non plus la « guerre » entre les agriculteurs et les chasseurs… Dans un bref entretien accordé à Vosges matin, le président de la FDSEA, Philippe Clément estime que les dégâts de gibier vont dépasser le million d’euros cette année.

En parallèle Philippe Clément estime que les chasseurs « n’ont pas assez joué le jeu » et n’ont pas tué assez de sangliers. Sur les 15 000 pouvant être abattus dans le département, toujours selon Monsieur Clément, seulement 11 500 l’ont été. « Des exploitations sont mises en péril avec des parcelles retournées où il n’y aura pas un poil de foin cette année. Il y a aussi des risques sanitaires » dit-il.

Si les chasseurs ne tuent pas assez de sangliers, c’est tout simplement parce qu’ils veulent en revoir l’année prochaine d’après le président de la FDSEA. Si l’on creuse un peu on se rend compte que l’homme n’a pas complètement tort à certains endroits. Quelques massifs loués à prix d’or par des chasseurs étrangers au département, ou étrangers tout court (belges, luxembourgeois), vendent des actions de chasse très cher. Dès lors que ces actions se négocient à plusieurs milliers d’euros les chasseurs veulent voir du sanglier, et beaucoup.

Ce qui est dommage c’est que beaucoup de chasseurs locaux jouent parfaitement le jeu et leur rôle, mais dès lors que certains massifs font office de réserves, la situation devient inextricable et ce n’est pas la taxe à l’hectare qui règlera le problème. Comme l’a souvent répété le président de la FNC il faut absolument que les chasseurs aient accès à plus de territoires et qu’il existe le moins possible de zones de non-chasse, sauf qu’ici des zones ne sont pas non chassées mais peu chassées. Compliqué.