Richard, blessé à la tête lors d’un accident de chasse en 2013, retrouve le présumé auteur du tir devant le tribunal deux années plus tard…
C’est seulement en ce début 2016 que l’affaire passe devant le tribunal d’une commune de la Meuse. Ils chassaient le grand gibier en battue dans les alentours de Montiers-sur-Saulx, vers 15 heures, un chevreuil traverse la ligne des postés. Richard observe l’animal, il voit alors son voisin mettre en joue le brocard, droit en sa direction. Malgré un saut afin de sortir de la trajectoire de la balle, Ricard reçoit un impact sur le côté gauche du crâne. Il dit être sujet à de nombreuses migraines depuis l’accident mais fort heureusement, n’a pas d’autre séquelle. Le dénouement aurait pu être beaucoup plus dramatique. Pour Yoann, le voisin de poste de Richard, ce n’est pas son projectile qui a atteint l’homme, mais un coup de feu provenant de la traque.
Yoann était invité lors de cette chasse, devant le juge, il affirme avoir respecté les normes de sécurité, et notamment l’angle de tir de 30°. D’autres chasseurs de l’association communale eux, affirment que le chasseur n’a pas respecter rigoureusement les règles, à aucun moment de la journée. L’avocat de Yoann s’interroge cependant sur des points techniques : Richard a été touché au côté gauche du crâne alors que Yoann était placé à sa droite. Même s’il s’agit d’un ricochet, la trajectoire lui semble improbable. Des agents de l’ONCFS et des gendarmes ont procédé à une expertise sur place. Ils attestent quant à eux la responsabilité certaine du tireur posté, suite à un ricochet. L’affaire a été mise en délibéré au 1er mars 2016.