Le 1er décembre, les préfets de Meurhte-et-Moselle et des Vosges ont signé conjointement un arrêté autorisant le tir d’un loup, comme la loi le permet en cas de dommages importants et récurrents sur les élevages d’ovins.
Et c’est bel et bien le cas dans ces 2 départements puisqu’en 2015 et 2016, 469 ovins ont été tués sur les secteurs désignés par l’arrêté, ce qui représente au total 132 attaques.
Ce sont les éleveurs, ou chasseurs, munis d’une autorisation très spéciale qui auront le droit de prélever un animal : adulte mâle ou femelle, ou jeune. Pour ce faire ils seront épaulés par la brigade du loup (voir plus bas) dépendante directement de l’ONCFS. La brigade est d’ailleurs à pied d’œuvre depuis mardi dans les massifs concernés, afin de localiser avec précision les prédateurs, et d’effectuer un comptage par hurlement par la même occasion. L’arrêté touche 60 communes, à cheval sur les 2 départements. : 35 communes dans les Vosges et 25 en Meurthe-et-Moselle.
Les pro-loups sur le pied de guerre
Seulement voilà, qui dit tir du loup, dit association de protection du loup… L’observatoire du loup et l’association Biodiversit’haies 88 notamment, appellent tout leurs adhérents à empêcher « par tous les moyens » le recensement des loups, soit par campagne d’effarouchement, soit par la technique de hurlement provoqué.
Le loup présent dans le secteur depuis 2011.
C’est en Lorraine, en 2011, que le loup a officiellement refait son apparition. 2 ans plus tard il plantait ses crocs dans des ovins de Meurthe-et-Moselle et de la Meuse. Malgré les tirs d’effarouchement et de défense accordés aux éleveurs rien n’a pu stopper les attaques.
Déjà 26 loups de tués depuis juillet
Les tirs de loups, par arrêtés préfectoraux, ne sont plus devenus des faits exceptionnels en France. En effet depuis le début juillet 2016 pas moins de 26 loups ont été tués : 12 dans les Alpes-Maritimes, 6 en Savoie, 4 dans le Var, 3 dans les Alpes-de-Haute-Provence, l’Isère et la Drôme ainsi qu’un dans les Hautes-Alpes.
Qu’est-ce que la brigade anti-loups ?
Cette brigade a vu le jour sous l’impulsion de Ségolène Royal l’année dernière. Décidée en juillet 2015, c’est à peine quelques mois plus tard que les premiers agents de l’ONCFS, à qui la brigade appartient furent lâcher sur le terrain. Au nombre de 10, ces agents sont des emplois avenir puisqu’ils regroupent des jeunes de 18 à 25ans.