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« Nos détracteurs voulaient la disparition de la chasse à la glu, ils l’ont eu grâce aux Fédérations »

Eric Camoin
Eric Camoin

Depuis le début du mois de juillet, la modification de l’arrêté sur l’utilisation des appelants à la chasse fait beaucoup réagir dans le milieu cynégétique. Cette modification survenue par surprise a pris de court les chasseurs mais les Fédérations n’auraient pas réellement soutenu tous les chasseurs comme elles l’annoncent pourtant.


Vidéo explicative en bas de page.

La dissolution de l’Assemblée Nationale a annihilé les travaux en cours.

Après notre article sur la contre-proposition menée par les Fédérations départementales et régionales face à la modification de l’arrêté sur l’utilisation des appelants, qui vise pour le moment les turdidés, nous avons été contactés par Éric Camoin, Président de l’Association nationale de défense des chasses traditionnelles qui tient un tout autre discours que celui des Fédérations.


Si de leur côté, les Fédérations annoncent avoir soutenu les chasseurs, Éric Camoin affirme qu’il n’en est rien et que ces mêmes Fédérations, hormis celle du Vaucluse qui a tenu ses engagements, ont en réalité mis d’elles-mêmes un terme à la chasse à la glu et pourraient même avoir mis en danger d’autres modes de chasse après avoir mis le doigt dans un engrenage de négociations avec le ministère.

Il nous a retracé en quelques mots les faits, en toute transparence.

L’arrêté modifiant l’utilisation des appelants à la chasse était dans les clous et visait manifestement à achever définitivement un éventuel retour de la chasse à la glu. Les spécialistes de cette chasse affirment que rien n’était encore joué de ce côté là mais en interdisant l’usage pour la chasse d’appelants de grives et de merles qui n’ont pas été élevés en captivité, on tuait tout simplement l’essence même de la chasse à la glu.

Cet arrêté a donc été voté dès le mois de février lors d’un CNCFS qui a rejeté le projet de loi.


Les responsables des chasses traditionnelles et Willy Schraen ont d’ailleurs fait le déplacement à l’Assemblée Nationale et devant Hervé Berville, secrétaire d’État responsable de la Transition écologique, qui avait alors décidé de mettre cet arrêté au placard.

Il était même question de remettre en place des arrêtés cadres pour les chasses traditionnelles mais la dissolution de l’Assemblée Nationale suite aux élections Européennes ont quelque peu bousculé le calendrier.

Le saviez-vous ?  L'ouverture de la chasse repoussée en Somme

Le ministère de la Transition écologique a donc ressorti tous les arrêtés mis au placard et publie à tour de bras sans tenir compte des travaux en cours.

« Les Fédérations cautionnent et valident une mesure anti-glu »

Devant le danger de voir un tel arrêté entrer en vigueur, les Fédérations ont commencé à se rassembler avec les associations pour trouver une parade. Le juriste de la FNC avait d’ailleurs mis en avant plusieurs irrégularités qui permettaient aux Fédérations de gagner à coup sûr en justice et de faire suspendre l’arrêté nous a confirmé Éric Camoin.


Face à l’organisation des chasseurs, le ministère qui savait que la publication de l’arrêté en question était bancale, à ouvert les négociations avec les Fédérations contrairement à ce qu’affirment ces dernières, qui expliquent plutôt être à l’origine d’une « contre-proposition ».

Seules l’Association nationale de défense des chasses traditionnelles et la Fédération des chasseurs du Vaucluse ont refusé la négociation sachant que la victoire était quasiment assurée en contentieux.

« On avait 2/3 mois pour attendre le nouveau gouvernement et voir venir » nous explique Éric Camoin, écœuré devant la prise de position des Fédérations qui ont selon lui préféré négocier en sacrifiant la glu que de patienter pour organiser une défense solide. Il est d’autant plus secoué que les Fédérations n’ont pas essayé de simplement faire suspendre l’arrêté plutôt que d’accepter d’y apporter des modifications, sachant que des interdictions seraient tout de même de la partie :

« Nos détracteurs voulaient la disparition de la chasse à la glu, ils l’ont eu grâce aux Fédérations. »


Certes, des mesures seront prises pour les oiseaux déjà capturés mais « les Fédérations de chasse cautionnent et valident une mesure anti-glu ».

Il a d’ailleurs tourné une vidéo récemment publiée sur Youtube afin d’expliquer la situation et met en cause la responsabilité des Fédérations dans la validation de cet arrêté qui signe définitivement la mort de la chasse à la glu mais qui ouvre aussi la porte à bien d’autres interdictions potentielles.

23 réflexions sur « « Nos détracteurs voulaient la disparition de la chasse à la glu, ils l’ont eu grâce aux Fédérations » »

  1. Chasseur depuis toujours dans l’est de la France ,je ne comprends pas qu’on puisse défendre cette pratique ignoble et inhumaine ( que l’on ose appeler « chasse traditionnelle « ). Attraper des petits oiseaux avec de la glue, tout simplement lamentable.
    Par chez nous,les merles et tous les petits oiseaux ont la chance de chanter matin et soir sans se faire engluer sur une branche pour finir dans la casserole ou dans une cage.
    Danio
    Chasseur d’Alsace

  2. A tous les chasseurs des grives en FRANCE, L’ANDCTG ne vie pas d’amour et d’eau fraîche , 10 euros l’adhésion à l’année pour défendre tous les modes de chasse à la grive en France ! Les avocats coûtent très cher chaque année, l’association reçoit 0 centime de la part de l’état. Pour recevoir une subvention d’état  » nos impôts a tous  » faut être une association anti chasse ou abolitionniste.

    1. Tu as raison Doume, je suis membre de l’ANDCTG, ainsi que mon épouse et j’incite, autour de moi à s’impliquer dans la défense des chasses traditionnelles.
      Sans grand succès dois-je dire.
      J’ai bien peur que les chasseurs soient des … eunuques !

  3. A goubel ! Heureusement que la grande majorité des chasseurs ne sont pas de ton avis . 74 ans va prendre la carte à la LPO tu seras à ta place.

  4. le président Willy schraen est un politique maintenant,il ne nous défend pas,il est avec Macron et les verts,il n a pas le vécu de la tradition

    1. Tout a fait d’accord avec vous j’ai connu la même chose avec la chasse aux lièvre,je déranger !

    2. A etterlen …toi chasseur MDR ! ou tu ne connais pas le sujet ou tu est de la LPO ! D’abord se ne sont pas des petit oiseaux pris à la glu puisque c’est interdit depuis fort longtemps. C’est des grives et merles pour servir d’appelants et relâchés en fin de saison de chasse . La tradition alsacienne c’est quoi un jour francais un allemand ? Va pleurer chez bougrain du bourg tu seras à ta place .

  5. Solidaire Solidaire… on entend que ça, mais dans beaucoup (trop) de chasses on favorise la chasse aux grands gibiers au détriment de la chasse au chien d’arrêt. Dans énormément de chasses la chasse à la bécasse est interdite pour ne pas déranger.
    Alors qui peut encore croire que le chasseur de becasses sera Solidaire du chasseur de sanglier quand celui-ci l’empêche de chasser…..
    Alors Solidaire Solidaire, mon œil…

    1. Je suis d accord,les equipes qui dirigent certaines sociétés de chasse étant ceux qui chassent le sanglier se désintéressent du petit mais on doit défendre toutes nos traditions pour nos jeunes même si par moment c est décourageant,il faut aussi que les fédés agissent et ne se contentent plus uniquement de remplir des dossiers.

    2. Bonjour, je suis une femme de chasseur donc pas obligatoirement concerné par la chasse mais mon grand père mon père mes oncles mon mari ont toujours été des chasseurs de grives UNE TRADITION ET JE N EN SUIS PAS MORTE. Malheureusement, en France, ce qu il faut faire c est arrêter de nous emmerder avec toutes ces associations.

    3. N’oubliez jamais que la disparition du petit gibier au chien d’arrêt, est la résultante de la maïzena avec la montée catastrophique de sus scofa dans toute la France sans compter nos nouveaux prédateurs très protégés, sans oublier réseau routier avec des dizaines de milliers de collisions annuelles dans tout l’exagone.

    1. Entièrement d’accord avec Éric , il faudrait que les fédérations travaillent sur les mentalités de la majorité des chasseurs de grands gibiers qui ne pensent qu’à s’approprier les territoires et mettre des interdits à la chasse du petit gibier sous prétexte que l’on dérange leur gibier , avec les quantités de grands gibiers présents ils font de très belle chasse . Lors de congrès , réunions de secteur , assemblées générales il ne se parle jamais du problème de domination du grand gibier sur la gestion de la chasse. Alors j’aimerai que nos fédérations fassent changer ses mentalités , sur les demandes de cartes de sociétaire , la première question des présidents est que chassez vous ? La réponse est ils sont déjà nombreux on ne prend pas de chasseurs de PG mais je vois avec mon conseil d’administration . Et plus de réponse . Idem dans certaine forêt domaniale priorité au grand gibier . Messieurs les dirigeants ne vous plaignaient si le nombre de chasseurs est toujours en baisse .

  6. Les fédérations juste bonnes a prélever notre argent quand les chasseurs resteront chez eux ils se retrouveront au chômage et c est pas moi qui sortirai mon mouchoir pour essuyer les petites larmes.. on est vraiment dans la merde avec ces mange cailloux

  7. Les chasseurs ( dont je fais partie ) n’ont pas besoin des écolos pastèque pour se détruire . Là il s’agit de chasses traditionnelles, ailleurs ce sont les chasseurs petits gibiers qui sont presque indifférents aux difficultés des chasseurs gros gibier , et les chasseurs au gibier d’eau ne se sentent pas concernés par les 2 autres familles de chasseurs précédemment cités ….ajoutez à cela des messages politiques du président actuel qui d’ailleurs devait démissionner après les législatives..vous obtenez pour les Nemrods ce que les politiques de ce pays savent faire le mieux : diviser pour régner sur les décombres

    1. Vous dites « s ce sont les chasseurs petits gibiers qui sont presque indifférents aux difficultés des chasseurs gros gibier  »
      Je ne sais pas quelle chasse vous pratiquez, mais sûrement pas la bécasse pour dire ça…

  8. Que ceux qui ont voté « pour faire barrage » et qui ont mis, en se bouchant le nez, un « bulletin puant » pour élire des Pieds Nickelés gros mangeurs de tambouille ne viennent pas se plaindre. Comme dit plus haut, « les enjeux sont politiques ». Dans 1 an, l’Assemblée sera dissoute dans une France de Croquignoles ingouvernable. Pas besoin d’une boule de cristal pour le prédire.
    Il faudra reprendre nos valeurs en main… Ce n’est que partie remise.

  9. Indépendamment de l’aspect identitaire et patrimonial qui est plus que défendable d’après l’administration la pratique des gluaux reste possible dans le respect de la directive dans la mesure ou il n’existe aucune autre solution pour se procurer des appelants !
    Les naissances en captivité sont en région PACA une pratique marginale et aléatoire a contrario de l’Italie qui en plus de posséder une expérience reconnue a l’avantage d’ un climat plus montagneux et frais (je passe sur les détails)
    La pratique des gluaux en Provence a volontairement été confondue avec les paranys en Espagne et aujourd’hui le rapprochement arbitraire avec l’Italie ou la Belgique facilite une confusion qui sert ceux qui considèrent que la pratique des gluaux appartient au passé !!!!
    De tout temps il nous a fallu faire face à nos détracteurs mais aussi à nos semblables pour une sempiternelle opposition entre la ruralitè (les gluaux) et les chasseurs citadins ( le tir à la passé)
    Une pratique minoritaire doit être défendue comme un patrimoine , un monument qui une fois démonté est un simple tas de Pierre mais qui suscite admiration pour sa conservation dans le temps et fournit un trait d’union entre passé et présent.
    Nous connaissons tous les avantages et le travail fournit par nos fédérations de chasseurs pour autant et pour compléter un vide une association de défense doit veiller en permanence à son indépendance financière et assurer un esprit combatif entouré des chasseurs de la base
    Il ne s’agit pas d’une critique mais seulement d’une possibilité de virage pour l’avenir !!!

  10. Il a tout à fait raison .
    Les chasseurs doivent être solidaires et utiliser les méthodes de nos détracteurs .
    Il ne sert a rien de négocier .
    Les enjeux sont politiques .
    Il faut attaquer les arrêtés .
    C’est ce que font systématiquement les anti chasse avec de l’argent public .

    1. Il faut arrêter les traditions, nous sommes en2024,nous récoltons les abus se gens qui pêchent et chassent sans limites tout se retrouve. Avant la myxomatose de Mr Delisle mon grand père prélevait 2 garennes tous les 15 jours ou 3 maximum si y avait des invités j’ai 74 printemps.

    2. Goubel,les chasses traditionnelles représentent un prélèvement RIDICULE reconnu par les scientifiques bien moins meurtrières que le fusil,je ne vois pas où est l abus.la ou je vous rejoins c est au chasseur d être raisonnable dans ses prélèvements et de privilégier l acte de chasse avec ses compagnons.

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