En fait pour être précis c’est la France elle même qui a sonné le glas de cette chasse traditionnelle, mais hier, mardi 14 novembre 2017, la commission Européenne a cessé les poursuites judiciaires engagées contre notre pays, ce qui signifie qu’elle a obtenu ce qu’elle voulait : la fin de la chasse à l’ortolan. Explication.
En décembre de l’année dernière, suite à plusieurs invectives, l’UE a décidé de traduire en justice la France pour violation persistante de la législation relative à la protection des oiseaux sauvages, autrement dit pour la chasse illégale de l’Ortolan. Cette chasse, comme tout le monde sait illégale, bénéficiait d’une certaine tolérance au regard du patrimoine traditionnel qu’elle véhicule.
Nicolas Hulot tout juste nommé ministre de la transition écologique avait dès le mois d’août pris position en annonçant la fin du braconnage (le mot braconnage prend tout son sens) de l’ortolan dans ces termes « renforcer toutes les mesures de surveillance, de contrôle et de verbalisation, tant à l’égard des braconniers que des intermédiaires qui se livreraient à un trafic ». »
Quelques semaines après, le tribunal de Mont-de-Marsan avait bien pris note des directives du ministre en condamnant 11 chasseurs à 2000€ d’amende chacun (lire notre article du 20 octobre).
La commission européenne semble donc satisfaite que la France ne tolère plus d’aucune manière cette chasse traditionnelle. Dans un communiqué paru hier elle a donc indiqué ceci : « Les autorités françaises ont correctement appliqué la directive « Oiseaux » sur le terrain en ce qui concerne le bruant ortolan (Emberiza hortulana)
Chasseurs des landes, de France et d’ailleurs, si cela n’était pas encore clair nous avons perdu la bataille de l’ortolan
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