Alors que l’Europe est plongée dans tourmente inédite, quelques députés au parlement européen souhaitent faire interdire l’importation de trophées d’Afrique.
Les conséquences d’une interdiction d’importation de trophées en Europe seraient terribles pour la faune africaine. L’union internationale pour la conservation de la nature, une organisation mondiale qui contribue notamment à la définition du statut des espèces, l’atteste : le rôle de la chasse aux trophées en Afrique est primordial pour la faune locale. La commission pour la survie des espèces a par ailleurs publié le « guide pour une chasse aux trophées comme outil de conservation » en août 2012. On peut y lire : « La chasse aux trophées, lorsque correctement gérée, peut permettre d’atteindre des objectifs de conservations en créant des revenus économiques pour la gestion et la conservation des espèces chassées et leurs habitats ». Bien évidemment, ne soyons pas naïfs, l’intégralité de l’argent versé par les chasseurs ne termine entre les mains des villageois ou des associations locales, mais force est de constater que cette manne financière reste non négligeable pour de nombreux pays africains !
Or, une poignée de députés européens, clairement anti-chasse, souhaitent interdire l’importation de trophées en Europe et invite les nations africaines à en bannir l’exportation. Ces gentils bureaucrates rameutent leurs collègues pour obtenir un maximum de signatures avant de transmettre leur déclaration au conseil et à la Commission européenne, et ce, dans l’indifférence générale du monde cynégétique. La disparition des habitats ? Le braconnage qui tue plus de 300 000 éléphants par an en Afrique ? L’exportation massive d’ivoire vers l’Asie ? Tous ces problèmes gigantesques et qui jouent un rôle majeur dans la disparition des espèces, pas un mot. Non, ce que ces eurodéputés souhaitent, ce qui rejoint finalement le dossier visant à interdire l’usage et la détention des armes semi-automatiques pour lutter contre le terrorisme et le trafic d’armes, c’est sanctionner les millions de chasseurs européens. Nous vous tiendrons informé de l’évolution du dossier.