La chasse a bien changé depuis plusieurs années et si il y a encore quelques temps, le petit gibier passionnait la majorité des chasseurs, c’est aujourd’hui le contraire et la chasse du grand gibier est désormais pratiquée par tous les chasseurs, au bois comme en plaine. Ces changements induisent aussi une venaison plus importante en quantité qui peut aujourd’hui être partagée sur internet par certains chasseurs.
Partager sa venaison au plus grand nombre.
Il y à encore quelques années, les quotas de prélèvement n’étaient pas aussi élevés qu’aujourd’hui en ce qui concerne le grand gibier. Aujourd’hui, le sanglier pullule et même les cervidés doivent être régulés plus drastiquement afin d’assurer l’équilibre agro-sylvo-cynégétique des départements concernés.
Cela implique que les chasseurs rentrent avec plus de gibier et donc, que les congélateurs se remplissent vite. Pour que cette viande soit consommée, les chasseurs partagent bien souvent le fruit de leur chasse avec la famille, les amis ou les voisins mais cela ne suffit plus.
Entre ceux qui ne mangent pas tel ou tel gibier, qui ne cuisinent pas, ou qui ne veulent rien qui ne soit pas vendu en petite barquette et l’augmentation des prélèvements, les chasseurs doivent trouver des solutions pour écouler la venaison.
Même si de nombreux dons sont réalisés par les chasseurs auprès d’associations comme les Restos du Cœur et que de petits groupes s’organisent sur les réseaux sociaux, ce n’est pas toujours suffisant.
Le monde cynégétique s’est alors mis au travail pour trouver de nouvelles solutions.
Donner, partager et même vendre sa venaison.
De nouveaux canaux de distribution voient donc le jour qui permettent de donner ou même de vendre la venaison pour éviter que celle-ci ne soit gaspillée.
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La pire des craintes pour un chasseur est de ne pas pouvoir honorer le gibier qu’il a prélevé. Ne pas le consommer est contre toute l’éthique de la chasse qui veut qu’aucun animal ne soit prélevé sans raison, même s’il s’agit d’animaux aussi invasifs que le sanglier.
Des filières commencent donc à voir le jour pour mettre en relation les particuliers qui aimeraient avoir du gibier et les chasseurs qui ont de quoi largement partager.
Certaines commencent à se professionnaliser et récoltent le gibier tué par les chasseurs pour ensuite les proposer à la vente aux professionnels des métiers de bouche ou même à la grande distribution.
D’autres favorisent une approche plus locale et conviviale comme la plateforme « Gibier pour tous » à laquelle la Fédération de la Creuse vient d’adhérer.
Cette plateforme permet de mettre directement en relation les particuliers et les chasseurs pour que ces derniers puissent offrir ou vendre à des tarifs très modestes le gibier qu’il ne pourront pas consommer.
Cela permet au chasseur ne valoriser à 100% le fruit de son activité et au grand public d’avoir accès à une viande de qualité gratuitement ou à des prix défiant toute concurrence.
Ce type d’initiative se multiplie toujours plus en France et on espère bien qu’à l’avenir, tous les départements auront une solution similaire qui, en plus de valoriser la venaison, permet de rapprocher les hommes.
4 réflexions sur « Les chasseurs de la Creuse vont pouvoir partager leur gibier sur internet »
Bravo top
Pour infos:
En un mot les chasseurs se rendent responsables d’un gibier qui à l’origine ne leur appartient pas (Res nullius)
LES OBLIGATIONS (traçabilité-examen initial-recherche trichine) DOIVENT ETRE REALISEES EN FONCTION DE LA DESTINATION DE LA VENAISON
-Partage convivial : hors champ d’application ,mais la responsabilité civile du
chasseur reste entière
-Cession aux particuliers : dépeçage, plumaison, découpe possible, traçabilité et
examen initial recommandés, information trichine OBLIGATOIRE, bonnes
pratiques d’hygiène OBLIGATOIRES
-Repas de chasse ou associatifs : traçabilité OBLIGATOIRE, examen initial
OBLIGATOIRE, contrôle trichine OBLIGATOIRE sous la responsabilité des
chasseurs, bonnes pratiques d’hygiène recommandées
-Vente directe sur le marché local :(80km de rayon) dépeçage, plumaison,
découpe INTERDITS, traçabilité OBLIGATOIRE, examen initial OBLIGATOIRE,
contrôle trichine OBLIGA,TOIRE sous la responsabilité des chasseurs, bonnes
pratiques d’hygiène recommandées
-Vente aux ateliers de traitement et négoce : dépeçage, plumaison, découpe
INTERDITS, traçabilité OBLIGATOIRE , examen initial OBLIGATOIRE, contrôle
trichine OBLIGA TOIRE sous la responsabilité des chasseurs, bonnes pratiques
d’hygiènes recommandées
Qui peut réaliser l’examen initial ?
Les fédérations dispensent chaque année une formation intitulée « Traitement
de la venaison » permettant de pratiquer l’examen initial du gibier sauvage. Les
personnes formées sont ensuite capables d’appliquer la sécurité sanitaire
concernant le petit et le grand gibier
A l’aide de leurs connaissances et observations, celles-ci doivent être capable de
repérer et d’analyser le plus rapidement possible le comportement à adopter en
de suspicion d’une anomalie voire d’une pathologie (zoonose notamment)
Traçabilité obligatoire :
Après chaque examen initial, la personne formée devra remplir une fiche de
TRACABILITE et indiquer les anomalies détectées
du coup ,après ce commentaire,pas du tout envie de manger cette viande.Merci pour l info
Attention pour rappel le sanglier est porteur de la trichyne et doit être analysés dans un laboratoire des services vétérinaires et des laboratoires il n’y en a pas dans tous les départements et les prélèvements doivent être faits sur Les muscles du diaphragme et sur la langue et sachant qu’une analyse coûte 90€ pour 1 seul animal où il faut se grouper pour faire baisser se prix et en attendant le résultat les carcasses doivent être en chambre froide et cette chambre doit être immatriculé au service vétérinaires ses beaucoup de papiers et responsabilité ET être formé ET agréer par Les services vétérinaires certaines fédération propose cette formation qui très intéressante et un conseil rappeler toujours Aux moment du partage du gibier une cuisson à cœur est importante pour éliminer tout risque de contamination