Le sujet est sur la place publique depuis suffisamment longtemps maintenant pour que tout le monde ait conscience de l’explosion des populations de grand gibier et des risques que cette augmentation représente pour le trafic routier. Les chasseurs, qui ne sont qu’assez peu suivis par les autorités dans leurs opérations de régulation, évitent désormais d’approcher des axes routiers qui traversent leurs territoires de chasse.
« C’est la faute des chasseurs. »
Quoi que les chasseurs puissent faire dans certaines situations, il n’en sortiront jamais qu’avec des reproches.
Chasser aux abords des grands axes routiers est une de ces situations car s’ils n’y chassent pas, les chasseurs seront tenus pour responsables de la prolifération du grand gibier et donc, des risques d’accidents mais s’ils interviennent, ils sont immédiatement pointés du doigt lorsqu’un sanglier qui prend la fuite se retrouve sur une fois dans l’an sur le macadam.
Malgré tous ce que peuvent affirmer les anti-chasse, les nemrods de France préfèrent se tenir à carreaux plutôt que d’avoir des problèmes et chassent donc dans leurs coins en évitant les zones trop proches des voies routières.
On peut facilement les comprendre, imaginez voir les chiens partir tout droit vers une parcelle d’autoroute en poursuivant un sanglier tout en sachant que si des trous n’existent pas déjà dans les clôtures, le sanglier se chargera bien d’en faire un lui même…
Faute de pouvoir compter sur la sollicitude des automobilistes ni sur le respect du grand public pour leur utilité dans la régulation du grand gibier avec toutes les précautions possibles, les chasseurs décident donc de s’abstenir.
Les sociétés autoroutières à l’écoute.
Les grillages sont certes à la charge des sociétés autoroutières pour assurer la sécurité des usagers mais ces dernières ne peuvent lutter seules face à la prolifération du grand gibier qui endommage en partie les équipements et peut à tout moment débarquer sur les voies.
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Certaines sociétés comme Vinci ont décidé de s’investir aux côtés des chasseurs. Bien conscientes du fait que pour faire baisser les coûts d’entretien relatifs aux clôtures, il faut que les grillages soient suffisamment étanches pour permettre aux chasseurs d’intervenir. Les disciples de Saint-Hubert sont d’ailleurs de parfaites sentinelles pour tenir informée l’entreprise des endroits ou les grillages ne sont plus en état d’assurer la sécurité de tous.
Pour autant, malgré les interventions conjointes des chasseurs, des lieutenants de louveterie et des sociétés autoroutières, il faut garder à l’esprit que l’étanchéité des clôtures ne peut être garanti à 100%, ne serait-ce qu’à cause des sangliers qui trouveront le moyen de passer s’ils l’ont décidé.
Le gibier fréquente d’autant plus ces zones proches des grillages qu’il ressent moins la pression cynégétique et seul un changement de mentalité au sujet des interventions menées par les chasseurs sera à même de changer les choses.
Une réflexion sur « Les abords d’autoroutes : un rêve pour le gibier mais un cauchemar pour les chasseurs »
Laissez faire les loups…