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A bientot
 

L’ancien président du groupe chasse du Sénat, Jean-Noël Cardoux, s’attaque à Willy Schraen

Jean-Noël Cardoux, Sénateur d’octobre 2011 à octobre 2023 fut connu notamment dans le monde cynégétique pour être le président du groupe chasse et pêche au Sénat pendant de longues années.

Alvis audio spéciale chasse

Homme politique, maire de Sully-sur-Loire, vice-président du Conseil général du Loiret, l’homme qui a décidé de se retirer à l’âge de 76 ans fin 2023 fût à l’origine de la loi sur l’engrillagement.

Débarrassé de tout mandat, et certainement plus libre de paroles, l’homme a publié récemment une tribune, une missive même, à l’encontre de Willy Schraen. Manifestement les 2 hommes ne partiront pas en vacances ensemble… Alors que beaucoup de chasseurs voient d’un bon œil la présidence de Willy Schraen depuis presque 8 ans à la tête de la FNC, cela ne semble pas être le cas de M. Cardoux.


« LA CHASSE FRANCAISE SURVIVRA-T-ELLE ?

Il avait pourtant tout pour devenir un grand président. Rural, originaire du Pas-de-Calais, département des ch’timis, des corons et du petit Quinquin, là où la chaleur humaine est un mode de vie, il était parvenu à gravir tous les échelons, que ce soit avec son entreprise ou dans le monde cynégétique en devenant président régional puis national.

Meneur d’hommes, doté d’un certain talent oratoire teinté de bon sens paysan, il a laissé croire que la chasse française, bien malmenée, avait enfin trouvé son sauveur. L’illusion ne dura que peu de temps. Grisé par cette ascension trop rapide, il s’est laissé déborder par son impulsivité sans prendre le recul indispensable à une telle fonction.

Parmi ses erreurs, il faut en retenir six, fondamentales.


La première a été de ne pas prendre ses distances, dès son élection, avec Thierry Coste le lobbyiste attitré de la FNC. Ce personnage controversé se définit lui-même comme un véritable mercenaire, sans foi ni loi. Depuis 1980, il a toujours pris le sens du vent en changeant de casquette politique à chaque élection. Après s’être dit proche du président de la République, Il vient de commettre l’erreur grossière de faire allégeance au président du Rassemblement national avant même le deuxième tour des législatives. Comment va-t-il s’en sortir ? Son opportunisme et son cynisme ,qualificatifs qu’il attribue aux « mauvaises langues » mais qui le suivent depuis trente ans seront -ils ,cette fois suffisants ? Couper le cordon avec ce personnage, se prenant pour le président bis, aurait été salutaire afin de préserver l’indépendance et les marges de manœuvre de la FNC. La défense de la chasse n’aurait jamais dû devenir un enjeu politique.

Sa deuxième erreur a été, dès le début de son mandat, d’avoir humilié Barbara Pompili alors secrétaire d’État à l’environnement, lors de l’inauguration d’une maison de la chasse dans la Somme. Même si le fond de son intervention était légitime, les propos qu’il tint étaient à la limite de la vulgarité. Cette forme d’expression allait devenir chez lui une seconde nature avec des conséquences désastreuses dans l’univers médiatique en donnant de facto une argumentation facile aux anti-chasse. La ministre ne lui a pas pardonné, en le lui faisant payer durement. Malgré les injonctions présidentielles, elle n’a jamais demandé à ses services de préparer des dossiers argumentés afin d’obtenir, auprès de la Commission européenne, des dérogations concernant les chasses traditionnelles comme l’ont fait d’autres pays. De même, le ministère de l’environnement a adopté la politique de la chaise vide devant le conseil d’État lorsqu’étaient instruits les recours des écologistes.
Dans ces conditions, malgré ses promesses, la chasse des oies en février n’a pas été rétablie, les moratoires retirant certains oiseaux de la liste des espèces chassables maintenus (courlis cendré, barge à queue noire, tourterelle des bois et plus récemment grand tétras) et la plupart des chasses traditionnelles ont été interdites (gluau – matole – tendelles – filet)

Sa troisième faute a été, à l’instar du roi Soleil s’étant approprié l’État, d’avoir décrété « la chasse française, c’est moi ». Il s’est ainsi coupé quasiment de toutes les associations spécialisées, riches de milliers de bénévoles apportant leur précieux concours technique. Il était quasiment impossible pour les dirigeants de ces structures très actives d’obtenir un rendez-vous avec le président. Certains ont courbé le dos en attendant des jours meilleurs, d’autres se sont rebellés. De même, il a accepté sans sourciller la disparition de l’ONCFS qui, depuis une dizaine d’années, était devenu, sous l’impulsion de son directeur général Jean-Pierre Poly, un outil précieux au service de la chasse. C’était pour le président une sorte de contre-pouvoir dont l’objectivité ne pouvait se satisfaire de déclarations à l’emporte-pièce. Cet isolement volontaire a découragé de nombreuses bonnes volontés.

Sa quatrième erreur, dans l’ordre chronologique mais certainement la plus importante sur le plan stratégique a été, fortement influencé par Thierry Coste, de tomber « sous le charme » du président de la République qui a su lui « vendre » l’Office français de la biodiversité contre le permis national à 200 €. Le chef de l’État cédait ainsi à la pression des verts qui, de longue date, voulaient liquider l’ONCFS. Le Sénat avait déjà déjoué une première tentative, deux ans auparavant, lors de la création de l’AFB (Agence française de la biodiversité). Cet accord a été un véritable marché de dupes. L’OFB est une formidable usine à gaz dotée d’un conseil d’administration de plus de cinquante participants, dans lequel ne siègent que trois malheureux chasseurs se limitant à compter les points lors des échanges entre écologistes et syndicats et ceci, malgré la bonne volonté des deux premiers directeurs. L’OFB est une machine qui détruira la chasse française à petit feu.
En parallèle, le permis national à 200 €, devant attirer de nombreux nouveaux chasseurs, est une pure mystification. Depuis sa création, le nombre de pratiquants est tombé sous la barre historique d’un million et les fédérations ne peuvent plus imposer un timbre sanglier à ceux qui ont choisi cette nouvelle formule.
Résultat : les finances de plusieurs d’entre elles sont durablement dans le rouge ce qui les a incitées à augmenter le prix du permis départemental maintenant très proche de celui du national.


Au cinquième rang, il faut placer deux concessions majeures à la technocratie européenne et ministérielle. Le service d’information sur les armes (SIA) est un système incompréhensible vécu comme une punition. Sa nomenclature est un labyrinthe dans lequel les professionnels et même les services du ministère ne se retrouvent pas. Le logiciel est défaillant à telle enseigne que le délai de mise en œuvre ne cesse d’être repoussé. Il est également permis de douter de son impact dans la lutte contre la grande délinquance. Simultanément, la FNC a cédé, sans combattre, sur le dossier du plomb.
L’émergence du saturnisme chez certains oiseaux n’est que marginale. Les effets nocifs présumés ont fortement été exagérés par les anti-chasse. Il fallait obtenir un délai suffisamment long permettant de trouver des munitions de substitution adaptables à tous types de fusils et à moindre coût. Les oiseaux blessés, victimes d’une grenaille inefficace, sont probablement beaucoup plus nombreux que ceux concernés par l’ingestion de plomb. Ces contraintes vont inciter de nombreux chasseurs à raccrocher le fusil, permis national à 200 € ou pas.

Pour terminer, vient en sixième position, sa candidature aux élections européennes. N’est pas Jean Saint Josse qui veut. Willy Schraen s’était imaginé rééditer le score de la liste CPNT lors du scrutin de 1999 en oubliant que le nombre de chasseurs s’était fortement réduit alors que l’offre politique dans le créneau de la ruralité était considérable. Lâché par Thierry Coste et prenant conscience de l’impasse dans laquelle il s’était placé, il crut sauver les meubles en s’alliant au facétieux Jean Lassalle. Malgré une tentative de mobilisation du monde de la chasse, à la limite de la régularité, dans la dernière semaine, la défaite a été cinglante.
Avec 2,30 % des suffrages, la liste Alliance rurale se situe juste au-dessus de celle des Animalistes.
Ayant obtenu moins de 3 % des voix, elle ne bénéficiera d’aucun remboursement, ce qui génère un grave problème financier. Avec cet échec personnel dans lequel les opposants vont immédiatement s’engouffrer, le président de la FNC a perdu sa crédibilité tout en entraînant la chasse française dans sa chute. Malgré son engagement de démissionner en cas de non-élection, il s’est maintenu provisoirement – a-t-il dit – sous la pression « provoquée » de son conseil d’administration. Il va probablement jouer la montre d’autant plus, qu’ayant fait le vide autour de lui, aucun candidat indiscutable ne se profile pour lui succéder.
Les manœuvres ont déjà commencé.
Il est vrai que reconstruire sur des décombres ne sera pas chose facile avec le contexte politique d’une Assemblée nationale ingouvernable dans laquelle Dominique Voynet, de sinistre mémoire ,a fait son retour.

Plus que jamais, si la chasse française veut survivre, il lui faut tourner la page de cette période agitée en se dotant d’une ligne de conduite irréprochable.

Qui relèvera ce challenge ?


Jean-Noël Cardoux

14 réflexions sur « L’ancien président du groupe chasse du Sénat, Jean-Noël Cardoux, s’attaque à Willy Schraen »

  1. Monsieur Cardoux, il eut été judicieux de votre part d’avoir tenu ce discours avant les élections car de nombreux chasseurs auraient compris la stratégie de la FNC.
    De tout temps lorsque la politique se mêle des loisirs ou du sport il y a un fiasco assuré.
    Cela fait huit ans que je répète que l’OFB et le ministère de l’Environnement sont là pour abolir la chasse voire la pêche prochainement et personne ne s’en offusque.
    Il faut de façon urgente retirer la chasse et la pêche de leur ministère actuel pour être placé au ministère de l’Agriculture et proche des agriculteurs en raison des relations que nous devons avoir ensemble.
    Quand à monsieur Schraen, il est raisonnable de penser qu’il a eu de la part de la macronie des promesses électives futures. Rappelons-nous de son refus d’organiser une grande manifestation des chasseurs à Paris avant la dernière élection présidentielle et pourquoi? Il n’a jamais daigné nous le dire. Eh oui la traîtrise est souvent de mise en politique!

    1. Pourquoi?monsieur schraen n a rien organisé,a accepté beaucoup de choses pour ne pas faire de vagues,ne pas gêner son copain monsieur macron.j ai écrit a monsieur sabarot,président de la fédé de gironde,la plus importante,la plus concernée pour les chasses traditionnelles, même reaction que monsieur schraen ,rien.seules les fédés des Pyrénées Atlantiques et des landes ont réagi.

  2. Bonjour, Monsieur CARDOUX
    Vous feriez un bon président pour les chasseurs. Présentez-vous, je voterai pour vous.
    Cordialement et respectueusement

  3. Il y a eu certainement des erreurs de faites, mais , quelles ont été les actions réalisées par ce sénateur, dont je ne connaissais ni le nom, ni le visage, mis à part encaisser ses larges revenus tirés de nos impôts

  4. Qu’il y ait plusieurs possibilités offertes pour un poste de président national, se serait bien. Maintenant il ne faut pas oublier une partie des chasseurs, quand Mr Cardoux dit qu’il n’est pas possible d’appliquer une facturation des bracelets sangliers, il oublie ou néglige toutes les ACCA et leurs adhérents, pour ne penser qu’à un seul type de chasseurs. Merci à lui de se renseigner pour porter les avis de tous, si cela est possible, le monde des chasseurs étant tellement varié.

    1. Vous pensez vraiment que c’est en créant des obstacles au prélèvement des sangliers que vous allez faire diminuer les dégâts?
      Mais enfin arrêtez de nous bassiner avec votre dogmatisme pécunier!
      Seule une véritable et concrète action des chasseurs sur le terrain fera diminuer le nombre de sangliers et par là même les dégâts.
      La chasse du sanglier doit être accessible a tous les chasseurs et ce sans restriction aucune.
      Par contre mettre de la coercition a tous ces chasseurs qui font de l’élevage a ciel ouvert, oui bien sûr et les moyens légaux pour y parvenir nous les connaissons.
      De plus l’administration peut également concourir a la diminution des populations s’il reste encore des réticents aux opérations de régulation.
      Est-ce un bracelet ou un timbre qui vont tuer des sangliers? Non bien sûr.

    1. Ben oui la chasse est inexorablement en perte de popularité et c’est tout a fait normal. Elle n’a pas su évoluer avec le changement d’époque. Personne n’a voulu d’une réforme en profondeur et bien maintenant il n’y a plus qu’à regarder son lent déclin indispensable a toute un société qui a changé.

  5. La plus grosse erreur de W. Schraen a été de fermer les yeux, par copinage avec Macron et ses fausses promesses, de courber l’échine lors de la suppression de l’ONCFS (Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage) qui a été remplacé par cette structure calamiteuse, foncièrement anti chasse, l’OFB.
    Dans « ONCFS », il y a le mot « CHASSE » ce qui était insupportable pour les écologistes. La faune sauvage défendue par les chasseurs ? Vous vous rendez-compte de cette hérésie ?
    L’OFB ça fait bien plus sérieux et propre car il y a le terme de « BIODIVERSITÉ » employé à tout va par les écologistes pour pointer la chasse du doigt et lui cracher dessus. Jean-Noel Cardoux a raison de le souligner.
    Si l’ONCFS permettait d’avancer sur les dossiers chasse et d’équilibrer les rapports avec les opposants, l’OFB est née au contraire, sous la pression des écologistes, de la volonté de détruire. L’OFB désormais remplie d’anti-chasse est une structure qui mandate ses hommes de main, à savoir les « Cow-Boys de la Biodiversité », sortes de Pistoleros affublés d’une étoile de Shérif pour mettre de l’ordre dans nos campagnes peuplées de sauvages armés de fusils et de tracteurs agricoles.

    1. Geronimo vous avez tout à fait raison. l’ONCFS défendait la chasse et n’avait pas attendu les écolos pour faire des études sur la faune sauvage. l’OFB a banni tout le travail fait par l’ONCFS pour être aux ordres des ecolos.

  6. Pas évident d’avoir la liberté de s’exprimer !!!!
    Plus un individu est compétent et informé au plus il est obligé de se taire ou de mesurer ses propos !!!
    Ce commentaire est pour beaucoup une information qui arrive un peu tardivement !
    « Une fois que l’âne s’échappé c’est trop tard pour fermer la porte »

    1. Le moins qu’on puisse dire c’est que ce monsieur connaît le dossier . Il est vrai que la chasse n’a rien à gagner en se compromettant avec les politiciens.

    2. Oui, mais remettre la vérité au centre du débat et peu être le meilleur moyen de remettre les choses dans l’ordre. Il n’est pas question de laisser les dictateurs de l’écologie imposer au monde de la chasse leur mode de pensée. Les Voynet end co doivent rentrer dans les rangs, on ne contrôle pas une Nation quand on ne possède que 38 élus à l’assemblée nationale. La démocratie c’est d’accepter le décompte des voix.

  7. je ne peux que souscrire a 99,99 p cent a cette analyse … elle rejoint celle que j ai toujours faite de schraen …
    son aspect caricatural, ses outrances, son inféodation a macron, ses reniements,ses acceptations des mesures les plus inutiles telles que le SIA et le finiada sont toutes délétères pour la chasse Française.
    sa démission pourtant promise tarde… mais on connait la valeur de ses promesses …

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