Willy Schraen, Président de la Fédération Nationale des chasseurs, se rendra à Pau ce samedi pour assister à l’Assemblée générale de la Fédération des chasseurs des Pyrénées-Atlantiques. A l’occasion de ce déplacement, il a pu donner une interview très instructive sur de nombreux points auprès des journalistes de la République des Pyrénées.
C’était l’occasion d’aborder des sujets récurrents comme le chasse bashing, la baisse des accidents, les tests d’alcoolémie prévus à la chasse, ou encore les relations avec les opposants à la chasse.
Mais d’autres sujets ont été creusés lors de cet entretien comme la pression financière exercée par les dégâts de sangliers sur l’ensemble des chasseurs et l’usage de la chevrotine. Willy Schraen rappelle que l’espace chassable s’est considérablement réduit lors des dernières décennies. Si les chasseurs ne demandent pas à obtenir plus de terres chassables, il n’est pas logique que ces derniers payent les dégâts de sangliers sur des territoires ou il ne peuvent pas réguler l’espèce. C’est l’un des premiers axes sur lequel il faut travailler afin de moins frapper les nemrods au portefeuille et d’éviter ainsi que les chasseurs ne soient de moins en moins nombreux.
Ensuite, il explique qu’il est nécessaire de s’adapter face à la prolifération des sangliers qui ne cesse de continuer. Pour cela, il faut donner des moyens aux chasseurs d’effectuer des prélèvements dans de bonnes conditions et selon le Président de la FNC, la chevrotine en fait partie :
« Pour conserver un nombre de chasseurs suffisant, il faut leur enlever d’abord cette pression financière. Ensuite, on peut agir plus intelligemment. Des accords ont pu être signés avec les syndicats agricoles et l’État. La solution est de s’adapter, de donner de nouveaux moyens, comme le tir à la chevrotine. »
La question des grands prédateurs a également été posée durant cette interview et là encore, Willy Schraen ne mâche pas ses mots.
Certains espèrent que les ours et les loups suffiront pour remplacer les chasseurs qui deviendront alors inutiles. A ceux là il répond :
« Ce n’est pas possible. Pour y parvenir, il faudrait mettre 500 000 loups en France. Il faudrait alors accepter qu’on perde 500 gamins par an. »
Pour lire l’interview dans son intégralité, rendez-vous sur le site de la République des Pyrénées.