Le gouvernement projetterait de faire abattre toutes les volailles des élevages des départements déjà concernés par le virus de la grippe aviaire.
La rumeur court parmi les rangs des éleveurs du Sud-Ouest. Au plus haut rang national se tiendrait une réunion, demain, qui aura pour ordre du jour de statuer sur un éventuel abattage de toutes les volailles élevées dans cette région. Le gouvernement souhaite endiguer le plus rapidement possible cette nouvelle épidémie de cas de grippe aviaire. Jusqu’à présent, seul les élevages parmi lesquels des cas avérés ont été détectés ont dû être abattus. N’ayant aucun autre moyen à sa disposition, le gouvernement et son ministre de l’écologie auraient émit l’hypothèse d’une destruction totale des élevages de cette région.
Ce sont plusieurs millions d’animaux qui seraient concernés, et plusieurs centaines d’éleveurs qui se retrouveraient sans revenus. Les éleveurs ont estimé à plus de 400 millions d’Euros le cout d’une telle opération. En voulant abattre toutes les volailles, par « mesure de précaution », le gouvernement plongerait une filière, pourtant déjà accablée, tout entière dans l’incertitude et des difficultés supplémentaires. De plus, il n’existe aucune certitude quand à l’efficacité d’une telle action : l’abattage massif des palmipèdes ne permettra pas d’éradiquer le virus avec certitude.