Une étude parue à la fin du mois de juin démonte les clichés selon lesquelles, dans les sociétés préhistoriques de chasseurs-cueilleurs, les hommes iraient à la chasse tandis que les femmes étaient en charge de la cueillette.
Ce préjugé a été remis en question par une équipe de scientifiques qui a voulu creuser le sujet après la découverte récente d’une tombe vieille de 9000 ans au Pérou dans laquelle les archéologues ont mis au jour une femme qui avait été enterrée avec de nombreux outils servant à la chasse à l’époque.
Les scientifiques ont donc procédé à des recherches dans différentes sociétés à travers le monde et il s’est avéré que dans les informations consultables, 79% des sociétés humaines de l’époque rapportent une activité soutenue des femmes à la chasse.
Dans la majorité des cas, les mentions retenues concernent explicitement une activité cynégétique féminine ou ce sont bien les femmes du groupe qui partent chasser et les mentions ou elles accompagnent un groupe d’homme ont été pondérées.
Selon les experts, le gibier le plus représenté pour illustrer les chasses menées par les femmes de cette période est le petit gibier.
De plus, leur position de chasseresse ne changeait pas avec le temps, même quand elles devenaient mères, contrairement aux clichés véhiculés dans notre société moderne.
Les scientifiques à l’origine de cette étude ont donc pu mettre une nouvelle fois en lumière la participation active des femmes à la chasse depuis 12.000 ans et faire voler en éclats les clichés selon lesquels il n’y a que l’homme qui chasse. Ils souhaitent donc que ce concept de « l’Homme chasseur » qui fait l’unanimité parmi les archéologues et les scientifiques depuis les années 50 soit remis en question.
Cette étude montre finalement que le fait que les chasseresses sont de plus en plus nombreuses aujourd’hui n’est pas une arrivée, mais un retour à une pratique que connaissaient bien nos ancêtres, femmes et hommes, n’en déplaise aux nouveaux bien-pensants.