L’ouverture générale de la chasse est passée, enfin presque, car à dire vrai, ce terme ne veut plus dire grand-chose de nos jours dans le milieu cynégétique.
Il semble loin le temps où l’on comptait nos cartouches au coin du feu le samedi veille d’ouverture, ou quelques jours avant l’on allait faire un tour chez Décat’ pour acheter un beau gilet tout neuf en prévision du jour J. Le jour J justement n’existe plus dans bon nombre de départements français.
Depuis une quinzaine d’années, plus ou moins en fonction des départements, les fédérations de chasse ont pris l’habitude de décaler progressivement les dates d’ouverture au petit gibier. Ainsi, il n’est pas rare, voire fréquent, d’être autorisé à chasser le faisan ou le lièvre seulement à partir de la mi-octobre, soit quasiment un mois plus tard qu’autrefois.
Qu’est-ce qui justifie un tel décalage et quelles conséquences cela a-t-il sur la chasse ?
Commençons, une fois n’est pas coutume, par les conséquences. Aujourd’hui, l’ouverture générale se résume pour de nombreux chasseurs à chasser soit le pigeon, soit le grand gibier ; le terme d’ouverture générale paraît donc quelque peu galvaudé, vous en conviendrez… La perdrix, me direz-vous ? À moins de faire partie des quelques chanceux qui en conservent sur leur territoire, elle a malheureusement disparu de nos plaines, tout comme le lapin d’ailleurs. Il reste quelques cailles ou canards ici et là, pas de quoi faire chasser son chien toute la journée, ni passer une journée d’ouverture mémorable entre amis.
Mettez-vous à la place d’un chasseur de petit gibier qui a « quelques années » de permis derrière lui. L’âge réduisant déjà l’ardeur, va-t-il prendre son permis pour ENFIN pouvoir chasser un faisan pendant trois ou quatre dimanches à partir du 15 octobre ? Idem pour un jeune chasseur, impatient avec son nouveau chien qui a intérêt à être disponible pendant les quelques week-ends de chasse que la fédération lui autorise, sous peine de quoi il devra encore attendre un an.
Aujourd’hui, tout est fait pour favoriser la chasse du grand gibier, alors que la gestion ultra-restrictive du petit gibier semble contre-productive. On voit déjà s’agiter les partisans de ces reports d’ouverture, qui vont nous expliquer que c’est, au contraire, pour préserver le petit gibier et donc encourager sa chasse. Préserver ne veut pas dire interdire… Finalement, pourquoi les dates sont-elles décalées ? La raison principale est de protéger le gibier des périodes de reproduction tardives, pour éviter de tirer un « pouillard » ou un « levreau » (le cas des hases allaitantes étant parfaitement recevable mais pas nécessairement majoritaire et variable d’une année à l’autre. Des dates début octobre semblent plus cohérentes) D’autres invoquent des conflits d’intérêt entre chasseurs de grand et de petit gibier, je ne rentrerais pas dans ce débat.
Ces arguments d’autrefois, qu’on entend depuis toujours, n’ont plus vraiment de sens. On prend des décisions en 2024 avec des pensées, voire des vues de l’esprit, des années 1950… On évolue, mais pas sur tous les tableaux. Pourquoi ? Parce que depuis belle lurette, quasiment tous les territoires de chasse sont en plan de chasse, et les chasseurs sont limités dans leurs prélèvements. Empêcher les chasseurs de chasser sous prétexte qu’ils ne sauraient pas faire la différence entre un levreau et un lièvre, un jeune faisan et un coq de cinq ans, c’est franchement les prendre pour des imbéciles ! Les chasseurs sont les premiers à veiller sur leur territoire, les premiers à vouloir voir « leur » population de petit gibier se porter bien. Alors, si Robert veut tirer un coq le 20 septembre par une belle journée ensoleillée, qu’est-ce que cela change ? Le coq sera-t-il plus gros, plus beau ou plus intelligent 15 jours plus tard ? Et si Marcel, son voisin, a l’éthique discutable, croyez-vous qu’en lui retirant un mois de chasse on l’empêchera de tuer un jeune lièvre en octobre, car il y en aura toujours à cette époque. Bien sûr que non !
C’est se tirer une balle dans le pied que de vouloir, par tous les moyens, empêcher les chasseurs de chasser ! Je connais des territoires qui regorgent littéralement de faisans naturels qu’on ne peut presque jamais tirer, et qui ne pourront guère en accueillir plus, car le territoire a atteint sa capacité maximale. Les chasseurs de petit gibier seraient-ils devenus comme Picsou ? Quel est l’intérêt, si ce n’est de pousser encore un peu plus certains à raccrocher leur fusil !
Ces reports de dates sont fixés par les fédérations, souvent soumis au vote des chasseurs lors des assemblées générales. J’ai vraiment du mal à comprendre ce qui motive encore certains, par les temps qui courent, à se mettre des bâtons dans les roues… Nous avons des Pierre Rigaux, des AVA, des FNE, de nombreuses associations anti-chasse, sans parler d’EELV, qui œuvrent nuit et jour pour nous interdire de chasser. Alors, de grâce, arrêtons d’en rajouter et laissons les chasseurs chasser… le plus longtemps possible !
6 réflexions sur « Dates d’ouverture de la chasse : des décalages incompréhensibles ! »
Les fédérations tuent leurs chasseurs. Les plans de chasse et l’ouverture différées tuent la chasse. On voit des communes du 41(du nord du département) la Sologne étant considérée comme Monaco , une principauté ne plus rien pouvoir tirer. Faisan, lièvres et perdreaux en plan de gestion et 0 attribution. Donc les chasseurs laissent le territoire au calme espérant un sanglier (parce qu’ils payent quand même les taxes comme tous) et en attendant c’est le festin pour les renards. Ca fait 30 ans au moins que le plan de gestion perdrix du 41 existe et il n’y en a plus , alors il faut peut être revoir ca copie. On est assez grand sans Plan De Gestion, il faut sortir de tout cela. Nous sommes limitrophe du 41 avec grosse population de faisans et de lièvres quand la repro et bonne on a 3 bracelets de plus et quand elle est mauvaise on divise par 2 l’attribution. Mais le pire , c’est quand je vois passer le technicien faire les échantillonnages a 11h en plein soleil, pas étonnant qu’il ne voit pas grand chose , car ils sont a l’ombre dans un mais. Et concernant les ouvertures a la mi octobre ba plus de plaisir a chasser dans un chaume de blé mais dans un semis traité qui empeste. Après les fédé disent c’est voté en assemblée, mais qui est présent a se rassemblement? Des têtes blanches qui chassent le gros.
Alors pour conclure , les écolos ont juste attendre que la machine opère, car c’est les fédérations qui font disparaitre les chasseurs .
Si vous souhaitez défendre la chasse du petit gibier,
Je vous invite à prendre contact avec la récente Union Nationale des Chasseurs de Petit Gibier (UNCPG) en laissant vos coordonnées. On vous contactera
uncpg@orange.fr
Le directeur de l’UNCPG
Plan de chasse ou report de date , la finalité est de protéger notre patrimoine cynégétique et a chacun d’adapter les outils pour arriver au but . Une chasse d’amis ne se gère pas de la même manière qu’une chasse communale et la France possède de multiples terroirs très spécifiques : de la corse au pas de calais un monde nous sépare.
Il suffit de lire les arrêtés départementaux d’ouverture et de fermeture qui indépendamment des dates sont très spécifiques y compris pour le migrateur
article intéressant mettant en lumière le comportement …. curieux de certains présidents de fédération….a l image de schraen dont le soutien a macron sous les quinquennats duquel la chasse a connu des reculs historiques et qui néanmoins nous assure que c est » un bon président pour les chasseurs » semble se satisfaire de ses reculs en pratiquant la technique du pompier pyromane…: je fais voter pour un européiste extrémiste comme macron alors que l europe est la grande ennemie de la chasse et ensuite pour donner le change je crie très fort contre cette mème europe….
il est a noter que les présidents de fédérations et leurs proches chassent…. dans de très bonnes conditions… a chambord entre autres ….
je ne suis pas d’accord avec vous. jesuis dans le pas de calais nous avions encore l’année dernière une bonne population de petits gibiers mais cette année avec le mauvais temps trés mauvaise reproduction. donc si le chasseur ne sait pas se maîtriser le petit gibier va disparaître et en limitant les heures de chasse on diminue le risque que l’on tire un coup de trop. malheureusement tout le monde n’est pas responsable. et en plus on voit apparaître le sanglier un nuisible de plus.
La météo et les dates d’ouverture cela n’a rien à voir…. Ce que je « dénonce » c’est de reporter les dates ! Si il y a moins de faisans, on diminue le plan de chasse, je suis totalement d’accord avec cela. Qu’on tire 3 faisans au lieu de 5 à cause d’une mauvaise repro c’est u en chose mais qu’on puisse les tirer dés l’ouverture générale de septembre !