Cinq chasseurs du Pays Basque ont été condamnés à verser des dommages et intérêts à la LPO pour avoir déranger un couple de gypaète.
Il y a une semaine, la cour d’appel de Pau a rendu son verdict quant à l’affaire du gypaète barbu. Cette affaire date du 28 mars 2010, la société intercommunale de chasse de Garazi a organisé une battue au renard sur la commune de Saint-Michel. Sur cette commune est présent un aire de nidification réservé au gypaète barbu, zone dans laquelle les chasseurs ont interdiction de pénétrer, règle fixée par arrêté préfectoral. Suite à cette battue, le couple de gypaète avait déserté ce territoire, sur lequel ils comptaient nicher, a rapporté un agent de l’ONCFS. La LPO, y voyant une opportunité supplémentaire de faire rentrer un peu plus d’argent dans ses caisses, avait porté l’affaire devant les tribunaux.
Un premier jugement fut rendu le 30 mai 2013, le tribunal correctionnel de Bayonne avait prononcé la relaxe des chasseurs « au bénéfice du doute », nous rapporte Sud-Ouest. La LPO, qui réclamait alors 15 000 euros en « réparation du préjudice environnemental » avait décidé de faire appel de cette décision. C’est ainsi que Jeudi dernier, 11 juin, la cour d’appel de Pau a décidé de condamner les cinq chasseur à régler une somme de 2000€ de dommages et intérêts ainsi que 800 au titre de remboursement des frais de justice à cette association.