Chasse du gibier d’eau, liste des ESOD, chasse des oies en février : Willy Schraen revient sur ces sujets sensibles

La période des vacances d’été est bien entamée, les Juilletistes ont déjà croisé les Aoutiens sur la route mais cela n’empêche pas notre Président national de suivre de près des dossiers en cours concernant la chasse Française.

Ces dossiers ne prennent d’ailleurs pas la meilleure tournure et si la FNC n’était pas montée au créneau, les choses seraient surement bien pires encore.

Dans un communiqué, Willy Schraen fait le point sur trois dossiers d’actualité qui posent problème.

La chasse du gibier d’eau.

La chasse du gibier d’eau sur le DPM est le premier d’entre eux car des retards considérables ont été accumulés alors que les autorisations et les droits de chasse sur ces territoires auraient du être déjà finalisés depuis des semaines. De plus, dans certains départements, il arrive que la taille du territoire chassable soit réduit sur demande de la préfecture et de la DDTM qui subissent la pression exercée par les associations écologistes. Willy Schraen rappelle qu’en cas de problème, les chasseurs ne doivent pas hésiter à se tourner vers leur Fédération:

« Où en sommes-nous aujourd’hui ? Là où il n’y a pas de concurrence sur un lot, les nouveaux baux peuvent être immédiatement signés par amodiation. Dans le cas d’un renouvellement concurrentiel, la FNC a obtenu du ministère une solution pour parer à l’urgence : les conventions de licences autorisant la chasse sur le DPM aux associations qui étaient adjudicataires, ainsi que le décret accordant la priorité aux locataires sortants ont enfin été publiés.

Pour conclure sur ce sujet, l’Etat reste libre de réduire ou non la surface d’un lot DPM, et lorsque cela arrive il s’agit d’une appréciation locale de la DDTM ou de la préfecture, qui, on le sait, ne sont pas forcément insensibles à l’écologie punitive véhiculée par certains. Le ministère a entendu la FNC pour rappeler aux préfets qu’ils doivent particulièrement motiver leurs intentions de ne pas reconduire les lots de chasse à l’identique. Cela peut être le fruit d’un accord entre les chasseurs et l’État, mais soyez vigilants et si vous estimez être victime d’une réduction arbitraire, n’hésitez pas à demander l’appui de votre fédération. »

La liste des espèces ESOD.

L’arrêté ministériel concernant la liste des espèces classées ESOD doit être renouvelé cette année mais force est de constater que les choses traînent en longueur. Pour le coup, le calendrier n’est pas avec nous car la fin du précédent arrêté a été suivi de la consultation publique puis il y a eu du changement au poste de Secrétaire d’État chargé de la Biodiversité.

Quoi qu’il en soit, il faut rester vigilants sur ce dossier car les associations animalistes et écologistes s’attaquent désormais de façon virulente à cette liste qui est devenue à leurs yeux le nouveau combat à mener après l’interdiction des chasses traditionnelles. Willy Schraen affirme malgré tout que cette liste devrait être signée par Sarah El Haïry à la fin de la semaine :

« Le dossier des nuisibles est plus délicat, puisqu’il prive la France d’une liste ESOD depuis maintenant plus d’un mois. C’est inacceptable ! La nouvelle secrétaire d’état, qui vient d’être nommée, m’a assuré qu’elle signerait cet arrêté à la fin de la semaine. Mais, encore une fois, cette méthode en dit long car on ne sait pas aujourd’hui quelle sera cette liste, si celle-ci correspondra au document analysé en CNCFS, ou si la fameuse consultation publique ne sera qu’un prétexte pour servir les intérêts du camp adverse ! »

La chasse des oies cendrées en février.

Enfin, le dernier dossier en cours est celui de la chasse des oies cendrées en février. Là encore, l’ambiance est loin d’être au beau fixe car la réunion entre les organisations Européennes en charge de ce sujet n’a, sans surprise, rien donné.

Il était question de pouvoir définir un quota de prélèvement qui permettrait de se focaliser sur le nombre d’oiseaux chassés plus que sur des dates transversales d’ouverture et de fermeture mais sous prétexte que les chiffres concernant les prélèvements réalisés aux Pays-Bas seraient faux, la réunion a été écourtée sans qu’aucune décision ne soit prise pour la France. En ce qui concerne ce dossier, Willy Schraen fulmine :

« Cela faisait trois ans que l’AEWA devait nous donner ce quota lors d’une réunion qui a été maintes fois reportée. Il y a quelques jours, les organisations européennes ont finalement été contraintes de se rencontrer pour prendre une décision. C’est malheureusement sans surprise qu’aucun quota n’a été décidé, puisqu’aux dernières nouvelles, les chiffres de prélèvements néerlandais seraient faux ! Rappelons qu’après des années de contentieux, nous étions enfin arrivés à l’avènement du plan de gestion de cette espèce, avec l’instauration d’un quota pour la France. Quota qui pouvait dépasser la date du 31 janvier si besoin. En clair, on nous a baladé depuis 30 ans et même pris pour des « cons » ! Le politiquement correct ? Très peu pour moi dans ce dossier !

Le prochain épisode du feuilleton européen sera pour la rentrée, et je m’attends à tout : nous devrions apprendre que les oies cendrées se sont hybridées avec les loups et qu’elles sont dorénavant protégées ! ! ! Soyons sérieux ! Je constate que l ’exception française semble convenir à tous les protagonistes, à Bruxelles ! Quel non-sens de permettre au reste de l’Europe de tuer des centaines de milliers d’oies cendrées plutôt que de laisser les Français en chasser quelques-unes ! »