Du pain bénit… Du pain bénit pour les opposants à la chasse, forcément tous réunis ce vendredi 7 octobre au tribunal correctionnel de Vesoul.
L’affaire ? Plus de 250 espèces protégées, abattues pour 3 apprentis en BTS protection de la faune sauvage entre octobre 2010 et juillet 2013, embauchés par la fédération des chasseurs de Haute-Saône L’ordre venait d’un responsable technique de la fédération, il consistait à piéger, tirer (au fusil) ou empoissonner de nombreuses espèces protégées afin de protéger un site d’élevage de lapins et de faisans appartenant à la fédération des chasseurs (réserve de Noroy-le-Bourg).
Ainsi en 3 ans, les 3 apprentis auraient fait le ménage : autour des palombes, chats sauvages, buses, chouettes ont été délaminés. Afin de justifier auprès de leur supérieur de la destruction des animaux, ces derniers avaient pour ordre de récupérer la queue et recevaient même en contrepartie une compensation financière, dite « prime de queue ». Face à ce massacre organisé, c’est un des apprentis qui a finalement donné l’alerte. Avocat de la fédération, ONCFS, parties civiles sont donc retrouvés devant le tribunal. Le procureur a requis 4 mois de prison de sursis à l’encontre des 3 apprentis et 9 mois de prison assortie de 1000€ d’amendes contre le technicien de la fédération.
Quid de l’ancien directeur contre qui aucune peine n’a été requise, pourtant certains affirment que la décision de détruire les animaux venait d’en haut ? L’ex-directeur ne semble pas inquiété lui non plus… Le jugement a été mis en délibéré et sera rendu le 1er décembre.
Une bien sombre histoire dont la chasse se serait passée…