Depuis toujours, les anti-chasse essaient d’aller à la pêche aux informations dans les rangs des chasseurs et aujourd’hui, la présence des réseaux sociaux ne fait qu’exacerber la chose. La moindre photo partagée sur un groupe de chasse est sortie de son contexte et est souvent accompagnée d’une propagande bien ficelée. En Espagne, c’est la photo d’un tableau de chasse incluant 20 renards et deux sangliers qui fait débat depuis le début du mois.
Vingts renards et deux sangliers.
Quelques photos d’une journée de chasse qui s’est déroulée à la fin du mois d’octobre ont été publiées sur les réseaux sociaux et rapidement reprises par des groupes animalistes espagnols.
La photo met en avant les prélèvements réalisés ce jour là, à savoir 20 renards et deux sangliers.
L’un des groupes animalistes a republié ces photos en les accompagnant des habituels messages que l’on retrouve dans leurs discours de propagande : « Des renards ont été pourchassés jusque dans leurs terriers, incapables de se défendre. » « Tuer un grand nombre de renards a été un pur plaisir et une satisfaction pour les chasseurs », etc.
En dehors de ces affirmations récurrentes qui visent à faire passer les chasseurs pour des tueurs pervers assoiffés de sang, le groupe animaliste cite également une phrase qui serait issue du partage originel des photos et donc, qui provient des chasseurs :
« Hemos limpiado el coto de alimañas. »
«Hemos limpiado el coto de alimañas».
Son las palabras de un grupo de cazadores al matar a 20 zorros en una jornada de caza. Para ellos ha sido pura diversión y satisfacción el haber conseguido matar a un numero elevado de ejemplares.
Zorros que son perseguidos dentro de sus… pic.twitter.com/TeS8yt0xxY
— PACMA (@PartidoPACMA) November 2, 2023
La traduction littérale qui fait plaisir aux médias internationaux.
La traduction littérale de cette phrase « Hemos limpiado el coto de alimañas » est « Nous avons débarrassé la réserve de la vermine ».
Bien évidemment, les habitués du langage de la chasse auront compris que le terme « vermine » qui est décrié dans cette histoire n’est pas à prendre au sens péjoratif du terme, comme si les chasseurs n’avaient aucun respect pour les animaux prélevés.
Il s’agit en réalité de la classification de l’animal que l’on appelait autrefois en France un « nuisible » mais dont l’appellation a été modifiée il y a quelques années pour devenir « une espèce ESOD » ou Espèce Susceptible d’Occasionner des Dégâts.
Une simple pirouette du vocabulaire de l’administration Française employée pour ne plus heurter les oreilles sensibles des écologistes lors des débats mais qui veut tout de même dire la même chose.
De plus, les chasseurs du monde entier ne verront aucun mal à organiser une journée de chasse ou deux dans l’année pour prélever quelques prédateurs ou espèces ESOD dans une réserve qui, par définition, n’est jamais chassée en temps ordinaire et ou ces espèces peuvent proliférer au détriment des autres.
Au final, c’est surtout le partage d’un tableau de chasse, relativement rare, qui dérange à l’heure ou certains veulent cacher la mort sous le tapis et ne pas y penser en allant chercher leur steak haché en supermarché.
Quelques chasseurs estiment qu’il ne faut pas partager publiquement les tableaux de chasse sous peine de subir ce genre de désagrément et d’autres sont fiers de montrer le résultat de leur chasse, ce qui est légitime tant que les choses sont toujours présentées dans le respect de l’animal.
Cette affaire qui fait les choux gras de plusieurs médias fait donc resurgir les vieux débats qui se résument à « expliquer la chasse » ou « pour vivre heureux vivons cachés ».
4 réflexions sur « Vingt renards et deux sangliers : une photo de chasse partagée sur internet fait polémique en Espagne »
Je suis chasseur et je ne suis pas pour que l’on dévoile son tableau de chasse. Il faut montrer autres choses pour que la chasse soit mieux perçu
Les renards se mangent??
Non, le renard ne se mange pas, il doit être prélevé dans la nature par les chasseurs pour sa régulation (cynégétique).
Les renards ne se mangent pas, par contre ils mangent mes poules régulièrement ce que j’apprécie très moyennement et que je n’hésite pas à tirer c’est un nuisible qui fait de gros dégâts