Selon une communication de la plateforme ESA (Epidémiosurveillance en Santé Animale) un premier foyer de peste porcine africaine a été détecté dans un élevage de porcs du nord de l’Italie. Ce dernier est localisé dans la commune de Montebello della Battaglia en Lombardie.
L’élevage a été sévèrement touché par la maladie et les informations présentées auprès de la Commission Européenne indiquent que sur les 166 animaux de l’élevage 130 étaient porteurs de la maladie avant l’abattage et la mise en place des mesures sanitaires.
L’inquiétude est grande concernant l’évolution de la PPA sur le sol italien car elle s’étend peu à peu sur la totalité du territoire. Depuis le début de l’année 2023, pas moins de 765 cas ont été découverts sur des sangliers sauvages et déjà 7 foyers ont été détectés dans des élevages domestiques.
Cette expansion de la maladie inquiète d’ailleurs d’autres gouvernements un peu partout en Europe et des mesures importantes avaient déjà été prises dès la fin du mois de juillet. Des accords entre la France et l’Italie ont d’ailleurs été actés afin d’organiser une surveillance accrue de la diffusion de la PPA.
Dans d’autres pays comme en Allemagne, un système de primes pour les chasseurs qui procéderaient à l’abattage des sangliers dans des couloirs de protection a été mis en place et des clôtures ont été érigées sur des kilomètres dans les zones sensibles. Dans les pays de l’est aussi, la maladie se répand et la présence forte de la maladie au sein des populations de sangliers sauvages génère de plus en plus de contaminations dans les élevages porcins.
Pour le moment, la France est encore considérée comme indemne de peste porcine africaine et a relancé dernièrement sa campagne de communication pour appeler à la vigilance en ce qui concerne les facteurs de diffusion de la maladie. Les éleveurs, les chasseurs et toute la filière porcine se demandent néanmoins si les mesures mises en place seront réellement suffisantes pour éviter que la PPA ne pénètre sur le territoire Français.