La justice ne plaisante pas avec la faune sauvage et si ce constat est vérifiable en France, c’est également le cas en Suisse. Dans le Bernois, En Suisse, un agriculteur a fait les frais du comportement de prédateur adopté par son chien après être passé devant un tribunal.
Un chevreuil tué par son chien en divagation.
Au début du mois de septembre dernier, une randonneuse est tombée sur un chien en divagation qui était en train de s’occuper du cas d’un chevreuil qu’il avait attrapé dans les hautes herbes.
Elle a alors contacté le garde chasse du secteur qui s’est rendu sur place et a pu observer que le chevreuil avait défendu chèrement sa vie contre le chien en balade. Après avoir remonté quelques pistes et trouvé suffisamment d’indices, il a pu faire le lien avec le chien d’une ferme située non loin de l’endroit ou le chevreuil avait été tué.
En arrivant sur place, le garde croise le chemin du chien, encore en liberté totale sur la voie publique et remarque des traces de son méfait sur l’une de ses pattes.
Le garde part donc à la rencontre de l’agriculteur pour lui notifier qu’il sera mis à l’amende par les autorités suite aux actions du chien en totale divagation malgré le refus de l’homme de considérer les propos du garde.
Le tribunal le condamne à 1200 francs d’amende.
L’administration Bernoise a décidé de condamner l’agriculteur à 1200 francs suisses d’amende, 200 francs de verbalisation puis 1000 euros d’indemnités qui devaient compenser la mort du chevreuil.
L’homme a décidé de faire opposition à cette décision et c’est donc le tribunal de Berthoud qui a du trancher.
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L’agriculteur a d’abord tenté d’affirmer qu’il n’était pas responsable du comportement du chien en divagation puisque le chien ne lui appartient pas mais est à sa femme. Il dit ne jamais s’en occuper et ne peut donc pas; à ce titre, être verbalisé pour les dégâts commis par ce dernier.
Sa femme s’est même rendue sur place pour témoigner du fait qu’elle est seule propriétaire du chien mais lors de la visite du garde chasse, l’homme avait pourtant bien affirmé que c’était lui qui ouvrait la porte au chien le matin des faits.
Ce fut donc la parole du garde contre l’agriculteur et la justice a considéré que la version du garde chasse était plus crédible que celle de l’homme qui affirmait pourtant le contraire.
L’amende de 1200 francs a donc été maintenue et celui qui est tenu pour responsable des actions du chien a dû, en plus, s’acquitter de 1200 francs supplémentaires pour couvrir les frais de justice.
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Et le chevreuil, il n’était pas en divagation ?