Paul Watson ne sera pas extradé vers le Japon et a été libéré de prison ce matin. Les autorités Danoises ont décidé de ne pas donner de suites judiciaires à cette affaire, expliquant que cette décision se base sur une évaluation globale de l’affaire. Peu avant neuf heures, le militant écologiste a été libéré et va pouvoir rentrer en France.
La fin d’un feuilleton juridique international.
Lorsque Paul Watson est arrêté au Groenland l’été dernier, l’affaire a rapidement fait le tour des médias internationaux. Celui qui était reconnu pour sa réputation de pirate écologiste qui n’hésitait pas à engager de véritables bras de fer avec les pêcheurs de baleines a pu retrouver la liberté ce matin suite à la décision du Ministère Danois de la justice de ne pas donner suite.
C’est à cause d’un mandat d’arrêt international émis par le Japon que Paul Watson a d’abord été arrêté par les autorités Danoises alors qu’il était en train de ravitailler son bateau avant une nouvelle action visant des chasseurs de baleines Japonais.
Une fois en cellule, l’affaire a rapidement fait le tour des réseaux sociaux et des grands médias, jusqu’à ce que le japon demande l’extradition de Paul Watson, accusé d’avoir endommagé des bateaux de la flotte nippone lors d’abordages illégaux, d’avoir blessé des marins Japonais à l’aide de projectiles d’acide et d’avoir évidemment entravé la pêche ainsi qu’une activité commerciale.
Ce matin, Paul Watson a donc été libéré de prison et ne sera pas extradé suite à la décision du Danemark de ne pas donner suite à cette affaire.
Une décision qui peut surprendre.
Après près de 150 jours passés en prison, on pouvait s’attendre à ce que le militant écologiste soit en partie jugé pour les faits qui lui sont reprochés.
Finalement le Groenland a annoncé qu’après avoir étudié le dossier, les faits reprochés remontent à près de 14 ans et compte tenu du temps qu’il devrait passer en prison avant qu’une extradition ne soit rendue possible ainsi que du temps qu’il avait déjà passé en prison, il n’était pas possible de garantir avec certitudes que l’affaire pourrait être reprise dans les conditions applicables à une peine de prison qui s’appliquerait au Japon en plus de celle effectuée au Danemark.
Du côté des soutiens de Paul Watson, l’accent avait été mis sur le fait que le Japon souhaitait faire un exemple et que le système judiciaire Japonais n’aurait pas pu garantir un procès équitable.
Des déclarations dont le Ministère de la justice du Groenland s’est empressé de se désolidariser.
Le militant écologiste va donc pouvoir revenir auprès de sa famille en France, ou il s’est installé depuis environ un an. Déjà lorsqu’il était recherché par la police Japonaise il y a une dizaine d’années, des écologistes Français comme Brigitte Bardot ou Nicolas Hulot avaient demandé à la France de l’accueillir, il semble que ce soit désormais chose faîte.