Le virus du H5N1 ne se disperse malheureusement pas qu’en Europe. Nos amis Canadiens aussi sont touchés par la diffusion de cette maladie au sein des populations d’oiseaux migrateurs et le ministère du Nunavut a demandé aux chasseurs de rester vigilants.
Le spectre de la grippe aviaire pèse sur le monde entier.
En France, nous ne connaissons que trop bien les risques liés à une expansion du virus H5N1. C’est une catastrophe qui touche les espèces sauvages et par conséquent les chasseurs mais aussi les éleveurs de volailles dont certains ont été contraints de mettre la clé sous la porte après que leur exploitation ait été touchée par la maladie.
En Amérique du nord et à fortiori, au Canada, la migration des oiseaux vers le grand nord a débuté il y a quelques semaines mais des chercheurs estiment que la grippe aviaire continue de circuler parmi les populations en mouvement.
Plusieurs cas ont été confirmés sur les terres du Nunavut depuis 2022 mais compte tenu de la grandeur du territoire, il n’est pas impossible que la situation soit bien pire que prévue.
Les chasseurs, sentinelles de la nature.
Comme en Europe, le ministère du Nunavut sait à quel point les chasseurs jouent un rôle important sur le terrain en ce qui concerne la surveillance sanitaire des lieux.
Les autorités comptent bien mettre leur expertise à contribution et demandent aux nemrods d’être attentifs aux symptômes éventuels qu’ils pourraient observer chez certains individus comme des membres enflés, une nervosité accrue et des tremblements.
Le ministère du Nunavut demande également à tous de porter des gants, de se laver promptement les mains au savon et de nettoyer ses vêtements après chaque sorties en pleine nature afin de ne pas servir de vecteur de la maladie.
Le responsable de la Division des activités de la faune du ministère de l’Environnement local a expliqué à quel point il compte sur les chasseurs :
« Le Nunavut est un grand territoire avec de vastes espaces et où il n’y a qu’un seul agent de conservation dans la plupart des communautés. C’est pourquoi nous comptons énormément sur nos relations avec les chasseurs locaux et les associations de chasseurs et de trappeurs. »
Il a également ajouté que les chasseurs et les trappeurs contribuent déjà toute l’année à la surveillance active concernant d’autres maladies comme la rage ou la trichinellose.