La grippe aviaire est une maladie qui revient sur le sol Français de manière régulière et cause de nombreux problèmes aux éleveurs de volailles comme aux chasseurs. Cette fois, l’inquiétude est montée d’un cran aux USA car un patient humain a contracté la maladie après avoir été en contact avec une vache laitière infectée par le H5N1.
Le virus transmissible de mammifère à mammifère?
Les cas humains de grippe aviaire sont plutôt rares et jusqu’ici, ils ne concernaient que des cas dans lesquels les volailles étaient impliquées dans la transmission du virus H5N1 aux malades.
Il y a quelques jours, des scientifiques américains ont détecté la présence de l’influenza aviaire hautement pathogène dans des élevages de vaches laitières, de brebis ou de chèvres. La maladie inquiète de plus en plus les experts car le virus se transmet de plus en plus aux mammifères.
Dans le grand nord, une souche très virulente du H5N1 a décimé des populations entières d’oiseaux marins et même d’éléphants de mer qui ont à leur tour contracté la maladie.
Cette fois, ce sont les animaux d’élevage du Texas qui ont été touchés et pas seulement. Un être humain qui était en contact avec les vaches infectées a lui aussi été contaminé par le virus. Pour le moment, le seul symptôme qui a été ressenti par le patient est une sorte de conjonctivite mais il a été placé en quarantaine avec un traitement adapté.
Il s’agirait du premier cas de grippe aviaire qui a été transmise à un être humain par un mammifère et non par des volailles.
L’abattage reste la seule solution en cas d’infection.
En Europe et plus particulièrement en France, les éleveurs de canards et d’autres volailles sont souvent très inquiets de l’arrivée d’une nouvelle vague d’infection car en cas de détection d’un foyer de grippe aviaire dans un élevage, c’est tout le cheptel qui doit être euthanasié.
Pour les chasseurs aussi, les problèmes commencent lorsque la grippe aviaire arrive sur notre territoire. Les oiseaux sauvages sont souvent considérés comme les principaux porteurs du virus H5N1 et peuvent donc les transmettre aux appelants utilisés notamment pour la chasse du gibier d’eau.
Certains sauvaginiers ont d’ailleurs vécu le même enfer que les éleveurs en voyant leurs parcs vidés par les services sanitaires qui procèdent à l’abattage en cas de contrôle positif.
Depuis quelques mois, une campagne de vaccination a été mise en place par le gouvernement afin de limiter les risques de propagation de la maladie dans les élevages mais il n’y a pour le moment pas assez de recul pour tirer de réelles conclusions sur l’efficacité du produit.
Malgré la vaccination, de nouveaux foyers de grippe aviaire ont fait leur apparition dans des élevages de canards comme en Vendée. Pour le moment, la seule véritable mesure mise en place en cas de détection n’a pas changé et reste l’abattage complet du cheptel avant un vide sanitaire de plusieurs jours.