L’information peut surprendre et pourtant, la Suisse a décidé de prendre de l’avance sur certains de ses voisins dont la France qui continue de maintenir le castor sur la liste des espèces protégées et de mettre l’animal sous cloche. Dès le mois prochain, il sera possible de réguler le castor chez nos amis Helvètes ce qui fait forcément grincer des dents du côté des animalistes.
Une législation Suisse qui s’adapte.
Le castor a été pendant très longtemps absent de nos contrées en Europe de l’Ouest. Chassé pour sa chair, sa fourrure et pour le castoréum, l’animal a également été largement dérangé par les changements de l’homme, notamment en matière d’urbanisation et d’agriculture.
Aujourd’hui, le plus gros rongeur d’Europe essaient de faire son retour mais son comportement peut parfois engendrer des problématiques considérables qui poussent les autorités à prendre des mesures quand c’est nécessaire.
Le castor est en effet célèbre pour la construction de ses barrages et de ses huttes ou il s’installe mais ces édifices peuvent parfois engendrer des inondations conséquentes avec des risques pour les populations ou les cultures.
C’est dans ce contexte que la Suisse a décidé de permettre aux Cantons de prendre des mesures en cas de besoin. Si un castor décide de s’installer sur une zone qui pourrait poser problème et qu’il ne change pas de territoire malgré l’intervention des gardes sur place, des prélèvements peuvent être organisés.
Levée de boucliers immédiate des animalistes.
Face à cette mesure, les associations animalistes ont rapidement décidé de s’opposer à cette évolution de la législation Suisse, affirmant qu’elle allait déboucher sur des abattages arbitraires.
Jusqu’ici, cette mesure n’avait causé que peu de réactions au sein de ces associations car elle a été menée en parallèle avec les autorisations de tirs du loup qui ont visiblement bien plus préoccupé les militants.
En France, la question du castor n’est pour le moment pas réellement mise sur la table.
Bien que des agriculteurs soient déjà concernés par les problématiques engendrées par la présence du rongeur, toucher à un castor ou même à son habitat c’est risquer une lourde sanction.
Pourtant, il faut s’attendre à ce que le débat arrive également chez nous puisque le castor semble faire son retour dans plusieurs pays limitrophes de la France.