La situation de Verney-Carron reste extrêmement préoccupante alors que Bercy refuse de donner un peu d’air aux finances de l’entreprise. Si la municipalité de Saint-Etienne a accepté de prendre part au bon fonctionnement du plan de redressement, il manque encore 2 millions d’euros pour le rendre possible.
Un plan de cession envisagé par Cybergun.
Le 09 avril dernier, le groupe Cybergun qui détient l’armurier Français Verney-Carron a refait un point sur la situation à travers un communiqué de presse. Le groupe revient sur le fait que la municipalité de Saint-Etienne avait validé le fait de se porter acquéreur des bâtiments de l’entreprise à hauteur de 2.5 millions d’euros, ce qui ne laisse plus que 2 millions d’euros à trouver pour sauver l’entreprise.
Malgré tout, cela n’est pas suffisant. Ces fameux 2 millions d’euros restent comme un cailloux dans la chaussure pour ceux qui veulent que le plan de redressement puisse suivre son cours et si pour le moment, Cybergun explique être en plein dialogue avec les ministères de l’Économie et des Finances comme avec le ministère des Armées, l’argent ne se débloque pas pour autant.
A la fin de son communiqué de presse, le groupe envisage même d’aller jusqu’au plan de cession si le redressement ne pouvait pas se poursuivre :
« Dans ce contexte, la Direction de la Société, en concertation avec l’Administrateur judiciaire et afin de permettre une poursuite d’activité, a ouvert la voie à la mise en œuvre d’un plan de cession en cas d’incapacité à présenter un plan de redressement par voie de continuation. Cette solution, clairement défavorable pour l’intégralité des parties prenantes, salariés, fournisseurs, clients, pouvoirs publics et actionnaires, ne peut à ce jour être exclue. »
Les salariés de Verney-Carron ont manifesté mercredi dernier.
Le lendemain de la publication de ce communiqué de presse, les salariés de chez Verney-Carron ont décidé de manifester devant le tribunal de commerces alors qu’ils se sentent de plus en plus en danger.
Des retards sur les salaires, du chômage partiel à haut régime et une vision plus qu’incertaine de l’avenir de leur entreprise ne permettent pas aux salariés de rester sereins devant l’ampleur du dossier.
Si des élus ont tenté d’interpeller le gouvernement sur le meilleur moyen de sauver Verney-Carron et ses 60 salariés, il n’y a pour le moment aucune issue certaine pour l’armurier.