Comme ce fut le cas sur le continent il y a quelques temps, une opération d’abandon des armes est organisée en Corse. Les insulaires qui voudraient abandonner leurs armes pourront le faire sans craindre de sanctions jusqu’au 04 mai prochain mais même si les concernés semble résignés au fait que l’opération aura plus un effet de sensibilisation qu’un réel impact sur la criminalité.
Un abandon d’armes qui ne concernera pas les bonnes personnes.
Depuis l’annonce de la campagne intitulée « déposons les armes » lancée en Corse jusqu’au 04 mai prochain, les avis sont mitigés sur l’utilité d’une telle démarche.
Déjà en métropole, les campagnes similaires avaient soulevé un certain nombre de critiques et encore une fois, les avis divergent sur cette nouvelle opération sur l’Île de Beauté.
L’objectif est bien évidemment de s’assurer que les armes conservées soient identifiées sur le SIA des chasseurs et des tireurs sportifs pour que moins d’armes non suivies ne puissent circuler sur le territoire.
Pour les premiers concernés par ces mesures à savoir les chasseurs et les tireurs, cela n’aura finalement que peu d’impact car ces derniers sont toujours en règle et comptent bien le rester.
A l’inverse, les personnes interrogées dans les médias locaux s’expriment sur le sujet et pensent plutôt que cela n’aura pas l’effet escompté par les autorités car les individus qui projettent de se servir de leurs armes pour autre chose que des activités légales n’auront certainement pas envie de les amener dans les gendarmeries jusqu’au 04 mai.
Une campagne plutôt « symbolique ».
Difficile de savoir si les autorités sont réellement convaincues que cette opération sera un grand succès mais du côté des plus concernés, il s’agit surtout de sensibiliser les Corses.
L’un des membres du collectif Maffia no, a vita iè (Non à la mafia, oui à la vie) a pu s’expliquer sur le sujet auprès des journalistes de France Info :
« Au niveau de la symbolique, ça va dans le bon sens, parce qu’il faut absolument mener une lutte contre la culture de l’arme en Corse. On voit ce que ça donne, y compris par des drames récents. Il faut changer de braquet en la matière et faire de la sensibilisation, en particulier au niveau des jeunes. »
Le collectif reste néanmoins conscient du fait que ceux qui envisagent d’utiliser illégalement leurs armes ne se presseront pas dans les points de collectes pour y déposer leurs armes.