On appelle cela une antonomase, c’est-à-dire utiliser une marque, ou une dénomination commerciale, pour désigner un objet de la vie courante. La société Verney-Carron est bien agacée depuis le début de la crise des gilets jaunes, puisqu’il ne se passe pas une journée sans qu’elle ne soit confrontée à ce problème.
En effet, les forces de police utilisent très, certains disent trop, largement des lanceurs de balles de défense pour faire régner l’ordre qui sont improprement appelés Flash-Ball®. Ces lanceurs de balles de défense, qui font partie des moyens de forces intermédiaires, ne sont pas des Flash-Ball®, mais essentiellement des LBD40. Ils sont fabriqués par diverses sociétés dont notamment Brüger & Thomet.
Verney-Carron est en vérité victime de son succès, tout comme l’inventeur du réfrigérateur (frigo) ou du chariot de supermarché (caddie) au détail près que l’on parle d’armes pouvant créer de graves dommages à des êtres humains.
Dans un communiqué de presse, Verney-Carron a souhaité rappeler que le Flash-Ball® est principalement utilisé par les polices municipales dont les missions ne relèvent pas du maintien de la gestion de foules.
Verney-Carron exhorte donc les journalistes de tout bord à employer le terme approrié (lanceur de balles de défense) et de cesser d’utiliser systématiquement la marque déposée Flash-Ball® .
Pour rappel, les Flash-Ball® ont été inventés à la fin des années 80 pour répondre aux besoins de sécurité des particuliers. Ils ont vite rejoint les rangs des forces de l’ordre, d’abord de façon confidentielle puis ensuite de façon plus conséquente avec la sortie de versions professionnelles pour équiper aujourd’hui la majorité des unités de police, en France mais aussi dans le monde entier. La gamme s’est progressivement étendue à 4 modèles, du plus simple au plus tactique pour répondre à tous les besoins. Le Flash-Ball® s’est vendu mondialement à près de 100 000 unités.