A l’heure ou le gouvernement a demandé aux Français d’apporter les armes non déclarées en gendarmerie et en préfectures avant le lancement du SIA, certains restent largement en dehors des clous, au point d’attirer l’attention des autorités. Un habitant de la région de Nancy a ainsi été arrêté récemment avec un arsenal impressionnant.
Une prise impressionnante des Douaniers de Nancy.
L’histoire est plutôt singulière et les douaniers ne s’attendaient assurément pas à une telle prise. C’est d’abord sur internet que les agents de l’État observent que des annonces de vente concernant des armes parfois militaires historiques, des pièces datant de la Rome antique mais aussi des explosifs.
Si le militaria n’est pas interdit quand les pièces sont neutralisées, les enquêteurs sont inquiets de voir autant de ventes pour du matériel qui paraît encore en état de fonctionnement.
Au delà des risques liés aux armes, les douaniers redoutent que les annonces concernent également du matériel issu de fouilles archéologiques illégales.
Finalement, après une enquête minutieuse menée avec l’aide de la DRAC (Direction régionale des affaires culturelles), du commissariat de Nancy, du service de déminage et de la gendarmerie de Lunéville, les douaniers ont perquisitionné quatre lieux fréquentés par le vendeur et qui pouvaient mener au stock de ce dernier.
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Lors de la fouille, ce fut la stupéfaction. Les agents ont trouvé plusieurs milliers d’objets datant de l’époque romaine jusqu’à nos jours mais aussi des armes extrêmement dangereuses.
Des roquettes, des détonateurs, plusieurs fusils et carabines ainsi que plusieurs centaines de kilos de munitions mais aussi des grenades.
Autant de produits qui ont nécessité l’intervention immédiate des services de déminage pour sécuriser les lieux perquisitionnés.
Le vendeur reste libre le temps des expertises.
L’homme responsable de la vente organisée sera poursuivi pour détention de biens culturels illégale et détention de marchandises dangereuses. La suite des investigations devraient permettre de préciser les chefs d’accusation mais pour le moment, il a été laissé libre.
Les suites de l’enquête devraient également permettre de définir si le matériel provenait d’un (ou plusieurs) site de fouille illégal en France ou s’il s’agit d’importation à grande échelle.