La chasse du grand gibier a pris une importance capitale aujourd’hui que ce soit pour la réduction des dégâts dans les cultures ou pour les risques que le grand gibier fait peser sur les routes de France. Cette gestion importante du grand gibier a des conséquences sur la manière dont les chasseurs pratiquent leur passion mais aussi sur la quantité de déchets qui découlent des prélèvements toujours plus importants de sangliers et de cervidés. Dans le Gers un projet pilote va être mis en test dès la prochaine saison concernant la collecte de ces déchets.
La collecte des déchets concerne tout le monde.
Chaque année, la chasse du grand gibier génère plus de 300 tonnes de déchets dans le Gers. Si jusqu’ici, la tenue de fosses permettait d’évacuer les déchets en toute sécurité, la quantité de déchets de venaison engendrée aujourd’hui par les prélèvements toujours plus nombreux doit être prise en charge différemment.
Un peu partout en France, des initiatives sont prises en ce sens et si parfois tout reste encore à la charge des chasseurs, le raisonnement a été différent dans le Gers.
La Fédération des chasseurs et la communauté de communes du Grand Armagnac ont travaillé sur le sujet, estimant que d’un côté, la régulation du grand gibier devait être considérée comme un service rendu à la collectivité et que de l’autre, il était important de bien gérer les déchets de venaison afin d’éviter les nuisances relatives aux odeurs ou au déterrage de ces fosses par des animaux sauvages, il fallait trouver une solution.
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A partir de la prochaine saison de chasse, 3 points de collectes vont être mis à disposition des chasseurs dans la communauté de communes avec des bacs de 750 litres où ils pourront apporter les déchets de venaison.
Les chasseurs devront s’assurer de l’entretien de ces points de collectes et en échange, la communauté de communes prendra à sa charge le ramassage des déchets par une société d’équarrissage chaque semaine.
Un projet qui pourrait être reproduit dans toute la France.
Cette organisation entre les chasseurs et les communautés de communes n’en est qu’au stade de projet pilote mais il est compréhensible que la collecte de ces déchets soit l’affaire de tous et pas que des chasseurs.
Les prélèvements réalisés par les chasseurs ont un impact sur les cultures, sur la baisse du nombre d’accidents de la route et bien d’autres paramètres qui rejaillissent ensuite sur les habitants des communes concernées.
Il paraît donc intelligible que l’ensemble des administrés participent à l’évacuation des déchets issus de la chasse du grand gibier sans oublier que cela garantit également un environnement sain à tous les habitants des communes en supprimant de l’équation les fosses d’enfouissement, trop limitées aujourd’hui.
A voir avec le temps si ce projet porte réellement ses fruits et si d’autres communautés de communes emboîtent le pas à celle du Grand Armagnac qui est assurément précurseure dans le domaine.
*Image d’archive
7 réflexions sur « Un projet pilote de collecte des déchets de venaison financé par les communautés de communes en test dans le Gers »
Pour tous les » grands YAKA » il est écrit ceci quelque part
( a vous de cherchez, un peu long: moi je ne fait que de copier /coller!)
Que faire des abats, peaux, têtes et pattes en fonction de la quantité prélevée ?
Quelle est la réglementation en vigueur ?
Quelles solutions possibles ?
Qu’est-ce qu’un déchet de venaison ?
Ensemble de déchets issus de la dépouille, de la découpe et de l’éviscération de gibier (toutes espèces confondues) abattu en activité de chasse. Selon les textes législatifs et réglementaires ces déchets peuvent prendre 2 dénominations :
– le code de l’environnement parle des déchets,
– le code rural et le règlement européen parlent de sous-produits animaux.
Attention : ne pas confondre avec les animaux trouvés morts dans la nature (accident routier, prédation..) qui ne sont pas des déchets mais des cadavres.
Quelle réglementation ?
– Le code de l’Environnement précise que toute personne qui génère des déchets
de nature à porter atteinte à la
santé de l’homme et à l’environnement est tenu d’en assurer l’élimination.
– Le code Rural précise « qu’il est interdit de jeter en quelque lieu que ce soit les
sous-produits animaux ».
– Le règlement européen (CE n°1069/2009 régissant les sous-produits) précise
que les sous-produits animaux issus des gibiers abattus en activité de chasse
déroge à ces obligations d’élimination à condition que « les chasseurs
respectent les bonnes pratiques cynégétiques ».
Il existe bien une interdiction générale d’abandonner tout déchet quel qu’il soit. Cependant, la règlementation admet que les sous-produits de gibier sauvage pourraient ne pas être récoltés et laissés sur place. En effet, la présence de petites quantités de ces déchets dans la nature contribue au cycle de la chaîne alimentaire sans porter préjudice à l’environnement.
Et dans la pratique ?
En fonction de la quantité de déchets, plusieurs solutions sont possibles.
a) Faible quantité de déchets.
Cas n°1 : La règlementation permet une certaine souplesse dans le respect de tous les utilisateurs. En effet, il est toléré de laisser sur place ces déchets mais il faut faire preuve de bon sens, en choisissant des endroits non fréquentés par le public et éviter toutes nuisances.
Cas n°2 : Considérons un tableau de chasse d’un chasseur (5 petits gibiers, 1 morceau de grand gibier par exemple) de retour à son domicile. Dans ce cas, les déchets peuvent être mis dans les ordures ménagères du foyer, il faut veiller à ce que les quantités produites ne dépassent pas la quantité produite par un ménage.
b) Grosse quantité de déchets.
Cas n°1 : Fosse d’enfouissement (en cours d’expérimentation)
Quelques notions techniques à connaître pour ce genre de dispositif :
– avoir l’autorisation du propriétaire pour creuser ;
– être sur un terrain dont la pente est inférieure à 7%, être hors du périmètre de
protection des eaux potables (infos en mairie) ;
– être à plus de 100m des cours d’eau, plans d’eau ou points de captage
domestique ;
– être à plus de 200m des habitations ;
– être à plus de 50m des chemins de randonnée ou communaux ;
– être à plus de 50m des bâtiments d’élevage.
– Procédure, creuser un tour d’environ 10m de long par 1,2m de large sur une
profondeur de 1,3m. Après chaque dépôt dans la fosse recouvrir de chaux vive
(volume égal à environ 1/4 du volume des déchets et autant de terre). Empêcher
l’accès à la fosse par des animaux (grillager le tour).
Cas n°2 : Point de collecte Il est possible d’utiliser des bacs étanches et fermés, dédiés à la collecte par les services d’équarrissage publics.
Ce type de dispositif est un investissement de base, qui nécessite un suivi régulier et un financement. Cependant, il reste le moyen le plus sûr en termes de salubrité publique. Ce fonctionnement nécessite la mise en place de plateforme de stockage et une convention avec les services d’équarrissage.
Exemple de point de collecte pour l’élimination des grosses quantités :
Dans plusieurs départements le système de bac est mis en place et fonctionne relativement bien (Côte d’Or notamment avec 24 points de collecte mis en place). Etant donné le contexte épidémiologique actuel et les risques sanitaires que comportent les déchets de venaison, il est important d’en assurer la bonne gestion.
Des aides du Département avec le pognon des contribuables pour un truc inutile !
Mon humble avis : un truc qui va coûter un pognon dingue alors que la France est en faillite financière avec des dettes jusqu’au cou, dettes que les « affreux » veulent réduire en tapant sur les retraités. Les déchets c’est simple: une bonne fosse de 2 mètres de profondeur, très loin des points d’eau et des ruissellements. Les carcasses ça pourrit et ça revient à la Nature : rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme et « naturellement ».
Collecter et traiter les déchets de venaison, ça va forcément polluer (transport, traitement, transformation.. ). Franchement c’est pas écolo du tout , encore moins écolo que les enfouir dans le sol où il reviendront à Mère Nature.
A croire aujourd’hui qu’on se plaît à jeter le pognon par les fenêtres puis à pleurer parce qu’on n’a plus un sou ! Ne venez pas pleurer si vous devez serrer la ceinture pour plaire aux écologistes de salon.
Raphaël Combalsier d’accord avec vous, enterrer profond les déchets organiques est la solution la plus propre et la plus efficace. On peut mettre aussi de la chaux sur les carcasses pour accélérer la décomposition. Gratuit et pollution Zéro.
On se demande si derrière ce « cirque écologique » il n’y a pas de l’idéologie verte et des intérêts privés. Si les anciens revenaient, ils s’arracheraient les cheveux.
JE SUIS DANS LA VIENNE CELA FAIT 3 ANS QUE NOUS COLLECTONS LA VENAISON
ETANT REFERENT DE SES BACS ET C EST LA FEDERATION DES CHASSEURS DE LA VIENNE QUI PREND LES DEPENSES ( DONC LES CHASSEURS ) EN CHARGE LE COUT EST A LA TONNE ET AU PASSAGE
Bonjour amis chasseurs Gersois
Vous êtes bien surs que vous êtes précurseurs en ce domaine car il me semble fort que cela existe déjà dans d’autre départements et même qu’ « une aide du Département est accordée aux Groupements de Communes pour la mise en place de points de collecte mutualisés des déchets de venaison »
Bonjour, 6 communes d’Ille et vilaine se sont regroupés afin de permettre au ACCA de disposer d’un espace réfrigéré pour la collecte des déchets de venaison.
Un financement a 70% pour les communes et 30%pour les chasseurs.