Un appel d’offres est déjà lancé pour le plan de cession de Verney-Carron

Les choses s’enchaînent pour l’armurier stéphanois Verney-Carron mais malheureusement pas toujours dans le bon sens. Ce 11 avril, l’administrateur judiciaire qui était jusqu’ici en charge du suivi du plan de redressement judiciaire de l’entreprise et le groupe Cybergun n’ont pas attendu la prochaine audience qui devait se tenir le 23 avril prochain en lançant un appel d’offres pour la cession de Verney-Carron.

Un appel d’offres déjà lancé.

Alors que les salariés de l’entreprise manifestaient devant le tribunal de commerce de Saint-Etienne la semaine dernière, il semblerait que le dossier de Verney-Carron était en quelque sorte déjà bien avancé.

Dans un communiqué publié le 09 avril, le groupe Cybergun annonçait qu’il ne restait « que » 2 millions d’euros à trouver pour remettre sur les rails le plan de redressement mais qu’au cas ou le dialogue avec les ministères capables d’aider au maintien de ce plan et de Bercy ne mènerait à rien, un plan de cession serait nécessaire.

Ce même jour ou l’audience devait se tenir, le juge n’a pas pu se rendre à l’audience, ce qui a immédiatement eu pour conséquences de reporter l’audience au 23 avril prochain.

Il n’aura pas fallu attendre très longtemps pour que les choses bougent car deux jours plus tard, avant même que l’audience au tribunal de commerce n’ait pu se tenir, un appel d’offres pour un plan de cession de Verney-Carron a été publié .

Les candidats intéressés pour la reprise des actifs de l’entreprise devront donc déposer leurs dossiers avant le 05 mai prochain pour se porter acquéreurs de l’activité suivante précisée dans l’offre : « conception, fabrication et vente d’armes, et plus particulièrement : d’armes de chasse pour le marché civil, d’armes de défense pour la sécurité intérieure des États et les particuliers, ainsi que pour les forces armées et les tireurs sportifs ».

Le redressement totalement écarté?

Cet appel d’offres n’écarte pas totalement la possibilité d’un redressement si les discussions finissent par aboutir concernant les 2 millions qu’il reste à trouver par Cybergun et Verney-Carron afin de continuer l’activité.

La municipalité de Saint-Etienne s’est déjà investie dans le dossier en proposant de reprendre les bâtiments de l’armurier mais cela ne paraît pas suffisant pour le moment.

Il semblerait également que le dirigeant de Cybergun, Hugo Brugière, soit dans le collimateur du Parquet National Financier concernant 4 sociétés qu’il gère suite à un signalement de l’Autorité des Marchés Financiers comme le rapporte L’informé. Cette situation n’aidera assurément pas à faciliter les tractations dans le cadre d’un éventuel redressement de Verney-Carron.

Si l’administrateur judiciaire se voit contraint de procéder à la cession des actifs de l’armurier, le repreneur pourra décider de prolonger ou non certaines activités et certains contrats qui pèsent sur les finances de l’entreprise, y compris en ce qui concerne les salariés dont il pourra se séparer.