Imaginez si en partant un matin pour emmener vos enfants à l’école, vous tombiez nez à nez avec un sanglier de 120 kilos. L’animal possède de chaque côté de son groin une vraie lame de rasoir et menace de charger dans votre direction à tous moments à cause de la fréquentation massive près de l’école à l’heure de l’arrivée des élèves. Grâce aux associations animalistes, le sanglier pourrait avoir raison.
One Voice attaque un arrêté en Meurthe-et-Moselle.
Ce mardi 11 février, l’association One Voice a décidé d’attaquer en justice un arrêté pris par la préfecture de Meurthe-et-Moselle. Si jusqu’ici, il n’y a rien de surprenant sur le fait que cette association attaque un arrêté relatif à la chasse ou à la régulation des animaux, cette fois les choses sont différentes.
Désormais, l’attaque des militants animalistes a pour but de faire passer la sécurité des animaux avant celle des populations.
Comme expliqué dans l’introduction de cet article, la préfecture avait déposé un arrêté permettant de « capturer ou abattre par tout moyen, en tout temps, en tout lieu, tout animal d’une espèce de gibier présentant un comportement suspect ou dangereux à l’égard de l’homme ou un risque pour la sécurité publique. »
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Jugeant que le texte de l’arrêté était « trop vague », One Voice a décidé de ne pas le laisser passer, estimant que cela permettait de faire n’importe quoi.
Quand l’idéologie prend le pas sur le bon sens.
L’arrêté pris par la préfecture concernait évidemment des situations urgentes pour lesquelles les lieutenants de louveterie et les agents de l’OFB seraient contraints d’intervenir face à un animal qui menacerait directement la sécurité des gens. Il ne s’agissait pas d’autoriser le tir en pleine ville par les chasseurs non plus…
Les militants moquent donc l’arrêté, demandant à quoi ressemble un animal « suspect » : « est-ce qu’il porte une cagoule? » pérorent certains animalistes…
Cette fois, le bon sens permettant aux autorités de prendre des mesures en cas de besoin est littéralement piétiné au profit de l’idéologie animaliste. On est d’ailleurs plus proche de l’idéologie anti-spéciste puisque l’animal est considéré dans cette histoire comme plus important que l’homme, dans une situation ou les autorités ne peuvent même plus protéger la population.
D’un autre côté, les autorités souhaitent que le texte ne change pas car, en cas de précisions trop grandes sur les situations d’urgences, les associations trouveraient toujours un moyen pour empêcher les agents de l’OFB ou les louvetiers d’intervenir.