Les espèces ESOD sont devenues un enjeu considérable pour de nombreux acteurs de la ruralité mais comme souvent, les écologistes et animalistes sont toujours en opposition dès que les chasseurs souhaitent mettre en place quelque chose. Ce fut le cas encore une fois cette semaine puisque le Conseil d’État a recalé la demande de 8 Fédérations de chasse concernant ces espèces.
Le Conseil d’État refuse les arguments des chasseurs.
Plusieurs arrêtés concernant les espèces ESOD ont été modifiés ces dernières années sur demande de certaines associations écologistes ayant fait pression sur les pouvoirs publics.
Ainsi, plusieurs Fédérations de chasse ont fait appel des arrêtés concernant ces espèces devant le Conseil d’État.
Ce fut le cas pour l’Aube, la Corrèze, l’Eure, la Meurthe-et-Moselle, et la Meuse en ce qui concerne la pie, l’Aube et la Manche pour la fouine et la Haute-Loire ainsi que la Seine-et-Marne pour la martre.
A lire aussi : La Fédération des chasseurs de Saint-Pierre-et-Miquelon déplore un manque de considération de la part de l’OFB
Comme souvent, les arguments des chasseurs n’ont pas fait le poids face au Conseil d’État qui a estimé que les informations apportées par les Fédérations n’étaient pas assez documentées :
« Il ne ressort pas des pièces des dossiers que l’animal soit répandu de façon significative dans le département, ni qu’il soit à l’origine d’atteintes significatives aux intérêts protégés.«
N’ayant pas suffisamment de données précises collectées sur les dernières années, le Conseil a rendu un avis similaire à ce que les tribunaux rendent comme jugement en l’absence de données concrètes à savoir, rejeter les demandes de régulations.
La LPO se félicite de cette décision.
Les habitudes ont la vie dure et bien que ces espèces soient responsables de la baisse significative d’autres oiseaux et petits animaux, la LPO n’a pas pu s’empêcher de se réjouir de cette situation.
L’association continue de militer pour une « cohabitation pacifique » avec ces espèces et souhaite que l’État favorise des moyens de gestion non létaux de ces espèces ESOD.
La LPO a d’ores et déjà affirmé qu’elle attaquait l’arrêté ministériel concernant les ESOD, remettant ainsi en cause 145 classements dans 93 départements.