Après la dissolution de l’ONCFS au profit de l’OFB, l’organisme a hérité des pouvoirs de police de la chasse mais aussi du devoir de gérer les examens du permis de chasser sur l’intégralité du territoire Français. Déjà en métropole, le passage des examens peut poser quelques soucis d’organisation et des départements se plaignent de manquer de sessions. Les mêmes soucis existent visiblement en Outre-Mer, avec des conséquences d’une ampleur différente.
Des contraintes soulevées par les chasseurs.
Sur l’Île de Saint-Pierre-et-Miquelon, les chasseurs sont actifs, réactifs mais ont le sentiment de ne pas être pris au sérieux.
En 2023, ils ont soulevé plusieurs problématiques liées aux changements adoptés par l’OFB sur l’examen du permis de chasser. Le préfet avait alors fait remonter ces inquiétudes à l’Office Français de la Biodiversité qui a répondu dans un courrier à l’attention des chasseurs en fin d’année dernière, soit un an et demi après.
Parmi les contraintes relevées par les chasseurs, il y a les difficultés à se présenter à l’examen. Il n’y a que sur Miquelon que l’examen pratique peut être passé mais en cas de problème le jour J, le candidat ne peut pas passer son rattrapage malgré des difficultés considérable de transport pour se rendre sur le site.
A lire aussi : Alerte à la maladie d’Aujeszky en Haute-Marne
Certains doivent en effet prendre un ferry ou un avion pour passer leur permis de chasse et en fonction de la météo, c’est souvent difficile. Pourtant, il reste impossible d’accéder à une seconde session dans la journée si on a loupé la première. La faute au fonctionnement administratif de l’OFB car, pour accéder à une seconde session, le candidat doit s’inscrire de nouveau, impliquant des échanges entre les services de comptabilité avant de valider la mission des examinateurs. Les décalages horaires entre l’île et la métropole font le reste et bloquent donc toute possibilité de deuxième passage dans la journée.
Les problèmes liés au courrier pourraient aussi être traités.
Autre problématique considérable, la remise du permis de chasser obtenu. Auparavant, les examinateurs étaient en mesure de délivrer le précieux sésame en fin de journée mais depuis les réformes de l’OFB, les permis sont envoyés par courrier ultérieurement et avec les retards, voire les pertes jusqu’à Saint-Pierre-et-Miquelon, de nombreux chasseurs ont des problèmes pour obtenir leurs papiers validés.
Certes, l’île est relativement éloignée de la métropole mais le temps de réaction de l’OFB sur ce dossier a forcément fait grincer des dents, surtout que la police de l’environnement n’a manifestement pas été du goût des chasseurs qui dénoncent un manque de volonté et de considération de la part des agents comme l’explique Daniel Koelsch, le président de la Fédération :
« À un moment donné, quand ça deviendra trop contraignant, on leur dira, prenez notre place. On fait tout ce qu’on peut, humainement et financièrement, mais malgré tout, on nous met des bâtons dans les roues« .
2 réflexions sur « La Fédération des chasseurs de Saint-Pierre-et-Miquelon déplore un manque de considération de la part de l’OFB »
magnifique résultat de schraen qui a laissé supprimer l ONCFS par macron pour lr remplacer par l ofb…
macronun bon président pour les chasseurs….disait il celui qui devait démissionner si la liste alliance rurale n atteignait pas 5 p cent et qui est toujours en place….
Quelque soit le territoire, Métropole, DOM, TOM le problème avec cet organisme semble récurrent. Il conviendrait que dans la formation de ses Agents, l’OFB prévoit un créneau pour les « relations humaines ». Détenir une partie de la puissance publique, ça se gère. Certains ont tendance à se considérer au dessus de tout, un peu d’humilité s’il vous plaît. Et puis, comme en Métropole, si vous ne parvenez pas à tenir vos missions, faites vous renforcer par la Gendarmerie.