L’affaire du sanglier Rillette a défrayé la chronique il y a quelques semaines lorsqu’une femme ayant recueilli un sanglier avait été sommée de remettre l’animal aux autorités afin qu’il soit euthanasié. La propriétaire de « Rillette » a alors remué ciel et terre pour conserver la garde du suidé et les autorités ont fini par céder.
Une affaire très médiatisée.
Quand on parle du sanglier Rillette, on pourrait penser au sanglier ainsi baptisé dans le Tarn qui était suivi à l’état naturel par la Fédération des chasseurs mais il s’agit en réalité d’un autre suidé.
Son homonyme avait en réalité été recueilli par une habitante de l’Aube qui a vu grandir la bête au fur et à mesure de sa domestication. Quelques temps après, la propriétaire de la laie s’est vue rappelée par la loi, puisque la détention d’un animal sauvage est strictement interdite en France sous réserve d’autorisations très spéciales.
Pour obtenir gain de cause, elle a décidé de porter l’affaire dans les médias auprès de Julien Courbet et a mené l’affaire en justice pour pouvoir garder le sanglier.
La préfecture l’autorise à garder le sanglier sous condition.
La propriétaire actuelle de Rillette s’est conformée à toutes les exigences requises pour pouvoir garder le sanglier au sein de son écurie. Même si de base, elle n’avait pas le droit de garder l’animal chez elle, le fait d’avoir réalisé les démarches à posteriori a joué en sa faveur puisque la préfecture de l’Aube lui a donné l’autorisation de garder le suidé.
La maîtresse de Rillette devra tout de même se conformer à des exigences précises à savoir un suivi vétérinaire rigoureux, un enclos particulier tout équipé que la laie ne devra pas quitter et l’interdiction totale de se mêler à des porcs ou des sangliers.
Certes les défenseurs des animaux sont très heureux de cette décision de justice qui récompense la propriétaire du sanglier après un combat acharné pour garder l’animal sauvage récupéré mais cela a créé par la même occasion un précédent. Il ne faudrait donc pas s’étonner de voir fleurir un peu partout en France des initiatives similaires avec des gens qui essaieront de récupérer des sangliers chez eux et pas toujours pour des raisons louables.
Image d’illustration.