Les chasseurs sont des acteurs importants de la ruralité et leur présence sur le terrain en fait des alliés de choix. Les forces de l’ordre l’ont bien compris et un nouveau partenariat a été récemment signé entre la gendarmerie et la Fédération des chasseurs de Haute-Vienne.
Objectif : lutter contre le braconnage et les incivilités.
C’est un nouveau partenariat que l’on peut qualifier de « gagnant-gagnant » qui a été signé le 29 janvier dernier entre les chasseurs et la gendarmerie de Haute-Vienne. Devant les nouveaux enjeux que représentent les dégradations causées à l’environnement et le braconnage, cette collaboration était devenue indispensable pour les deux parties comme l’explique le Président de la FDC pour Le Populaire du Centre :
« Les chasseurs connaissent le territoire et les secteurs sensibles. En Haute-Vienne, nous ne disposons plus de police de chasse. L’Office français de la biodiversité ne détient plus de pouvoir de police et ses activités concernant la chasse représentent seulement 10 % de son activité. Avec la gendarmerie, nous pouvons travailler sur ces affaires. »
De son côté, la Colonelle Dorothée Cloitre qui dirige le groupement de gendarmerie de la Haute-Vienne se félicite aussi de ce partenariat avec les chasseurs :
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« Nous souhaitons renforcer ces liens et les inscrire dans la durée dans la lutte contre les atteintes à l’environnement. Les chasseurs font partie de la chaîne et sont des interlocuteurs indispensables, par exemple lors d’une disparition ou lors de la découverte d’un dépôt sauvage. Ils peuvent alors nous fournir des éléments fiables »
Des formations et des actions menées de concert.
Pas moins de 50 « référents environnements » vont être désignés dans les prochains jours au sein de la gendarmerie sur toutes les brigades du département.
Ces référents pourront travailler avec les chasseurs et des formations conjointes entre les passionnés de chasse et les militaires vont également être prévues.
L’objectif est de fluidifier les échanges entre les acteurs de terrain que sont les chasseurs et les gendarmes. Les chasseurs peuvent donc aider les autorités dans leurs enquêtes en cas de dépôts sauvages de déchets, de pollution ou encore de braconnage.
Les incivilités envers les chasseurs sont également un des enjeux majeurs de ce partenariat avec la gendarmerie. A l’inverse, cette convention ne remet pas en question les contrôles envers les chasseurs qui font régulièrement l’objet de vérifications à la sécurité à la chasse, sur leurs véhicules et de contrôles d’alcoolémie même si aucune infraction n’a été constatée la saison dernière.