La période de reproduction du renard, le rut, bat actuellement son plein. De décembre jusqu’à environ mi-février les renards et renardes vont en effet s’accoupler pour donner naissance aux printemps aux renardeaux. Chasse Passion vous livre 5 choses à savoir sur le rut de maitre goupil.
1- Une maturité sexuel à partir de 9 mois
Les jeunes renards sont capables de se reproduire à l’approche de leur premier hiver, soit vers 9 ou 10 mois. À cet âge, leurs organes reproducteurs sont pleinement développés, leur permettant de participer à la reproduction. Cependant, tous ne s’accouplent pas dès leur première saison des amours, car le succès reproductif dépend souvent de leur capacité à établir un territoire et à séduire un partenaire. Par la suite, le renard se reproduit généralement chaque année durant le reste de sa vie reproductive.
2 – Une portée peut avoir plusieurs géniteurs potentiels différents
Le renard n’est pas systématiquement monogame ; les femelles peuvent s’accoupler avec plusieurs mâles au cours de la période de reproduction. Ce comportement peut donner lieu à des portées comprenant des renardeaux issus de différents pères, ce qui favorise une plus grande diversité génétique et augmente les chances de survie de la descendance.
3 – Une fenêtre de « tir » réduite
Chez le genre Vulpes, la période de reproduction, bien que plus courte que chez d’autres mammifères, est parfaitement synchronisée avec les besoins biologiques de l’espèce. Ce cycle annuel est optimisé pour correspondre à la disponibilité des ressources alimentaires et aux conditions climatiques. La reproduction de la femelle suit un cycle œstral saisonnier composé de différentes étapes clés :
- Le prœstrus : Durant une dizaine de jours, les organes reproducteurs se préparent à l’accouplement. À ce stade, la femelle commence à susciter l’intérêt des mâles par son comportement, mais elle n’est pas encore prête à s’accoupler.
- L’œstrus : Cette phase cruciale, d’une durée de 3 à 5 jours, coïncide avec l’ovulation. Pendant cette période, la femelle est réceptive et attire les mâles grâce à la libération de phéromones, perceptibles sur de longues distances. Toutefois, elle ne s’accouple pas nécessairement avec le premier prétendant. Son choix peut être influencé par des critères tels que l’habileté du mâle à se procurer de la nourriture ou son expérience, souvent associée à son âge. Chez la renarde, l’ovulation se produit de manière spontanée, sans nécessiter d’accouplement préalable. Si la fécondation n’a pas lieu, les œufs non fécondés se résorbent naturellement.
4 – Des renards beaucoup plus mélodieux
Durant cette période particulière, les renards communiquent beaucoup plus que d’ordinaire. Habituellement assez discrets, les mâles et les femelles émettent des cris ou des aboiements pour signaler leur présence à leurs congénères. Ces vocalisations, appelées « glapissements », sont à la fois stridentes et aiguës.
5 – Un territoire agrandi
Durant la période de rut, les mâles parcourent beaucoup plus de kilomètres qu’à l’accoutumée. Il n’est donc pas rare d’en croiser davantage à cette période, que ce soit « dans les phares » ou lors de comptages, par exemple. Pas d’inquiétude quant à une éventuelle invasion de goupils : ces derniers n’hésitent pas à s’aventurer au-delà de leur territoire habituel pour chercher de jolies renardes… un peu comme vous messieurs !
Pour en savoir plus sur maitre goupil n’hésitez pas à visiter notre article sur 5 fait à savoir sur le renard