Depuis plusieurs semaines maintenant, les chasseurs ont alerté les autorités sur les quotas imposés dans les plans de chasse, notamment concernant les cervidés. Ces plans de chasse sont considérés comme irréalisables sans mettre en grand danger les populations présentes et aujourd’hui, la mobilisation prend de l’ampleur.
Un plan de chasse impossible à réaliser.
Selon le plan établi par la préfecture, ce sont en tout 2000 cerfs, 350 chamois, 165 daims et 10 000 chevreuils qui doivent être prélevés dans le Haut-Rhin. Rapidement, le Président de la Fédération des chasseurs du département alerte sur les dangers d’un tel plan, bien trop élevé pour être mené sans de graves conséquences sur les animaux.
Interrogé par les journalistes de France 3, il explique la situation en ce qui concerne le cerf :
« Nous sommes début janvier, au chiffre fatidique de 2000 [cerfs tués], il va en manquer 800, c’est à peu près certain. Tout simplement, ils ne sont pas là, ils ne sont plus là ! Et donc nous imposer d’en tirer 2000, c’est complètement impossible et en plus ça menace la survie de la population des cerfs dans nos régions. »
La Directrice de la Fédération a elle aussi enfoncé le clou en expliquant que la pression n’a cessé de monter sur les chasseurs depuis 5 ans et qu’en cas de non respect des quotas, ce sont les louvetiers qui sont chargés de tuer les cervidés, de nuit, équipés de lunettes thermiques depuis les bords de chemins.
« Nous considérons que nous avons atteint un point de non-retour. Comme il y a 30 ans avec la petite faune (lièvres, faisans et perdrix), cette fois-ci c’est le grand gibier qui est menacé. Et nous ne voulons pas cautionner cela. Nous ne voulons pas être les fossoyeurs de la biodiversité ».
Certes, du point de vue politique, la grande faune représente un manque à gagner pour la sylviculture et l’agriculture mais si les populations doivent être régulées et canalisées, elles ne doivent pas pour autant être éradiquées.
Les soutiens aux chasseurs sont nombreux.
Une pétition lancée par les chasseurs sur le sujet a déjà rassemblé plus de 20000 signatures et la mobilisation continue.
Une conférence de presse a été donnée ce jeudi 09 janvier pour faire le point sur la situation actuelle et les chasseurs sont loin d’être isolés sur ce dossier.
Les photographes animaliers, les promeneurs et des militants pour la protection de la faune se sont également montrés opposés à la réalisation de ces plans de chasse malgré la pression exercée par les agriculteurs et sylviculteurs sur la préfecture.
L’un de ces militants bien connu pour son engagement à travers de nombreuses causes animales, Jean-Paul Burget, a lui aussi décidé de se ranger du côté des chasseurs :
« À l’heure actuelle, on ne fait plus de la régulation. On détruit la faune sous la pression de l’État français, c’est-à-dire des fonctionnaires de l’État français dû à la pression des syndicalistes agricoles et de l’agroforesterie. »