En décembre 2023, sept chiens de chasse ont été abattus à Chanéac en Ardèche après que des membres de la communauté Longo Maï aient vu ces chiens passer sur l’une de leurs terres. Jugeant que les chiens n’avaient rien à faire là et qu’ils auraient attaqué une de leurs bêtes, ils ont tiré dans les chiens au fusil et les ont tué. Le procès qui doit se tenir entre les chasseurs, les parties civiles et les membres de la communauté Longo Maï concernés a encore une fois été reporté.
Une affaire aux multiples rebondissements.
L’affaire est incontestablement compliquée. Si elle a commencé en décembre 2023 lorsque les chiens ont été abattus, plusieurs rebondissements ont marqué les suites de l’instruction.
Tout d’abord, les chasseurs propriétaires des chiens ont porté plainte pour cet acte abominable. Même si les chiens ont pu pénétrer dans le terrain des Longo Maï alors qu’ils poursuivaient un sanglier, la France n’est pas une zone de non-droits ou l’on peut décider de faire justice soi-même et tuer les chiens.
Il y avait manifestement l’envie de cacher les faits puisque, quand les chasseurs sont arrivés sur place, des membres de la communauté étaient en train d’enlever les colliers GPS des chiens.
L’affaire a fait grand bruit dans les médias et des élus locaux ont exprimé leur indignation.
Les chasseurs se sont immédiatement mobilisés et une cagnotte en ligne a rapidement permis de récolter près de 30 000 euros afin de payer les frais de justice permettant aux deux amis de défendre leurs droits dans un procès qui s’annonçait déjà difficile.
Près de deux mois après les faits, la communauté Longo Maï a décidé d’essayer de renverser la tendance et a porté plainte contre les chasseurs, affirmant qu’un de leurs membres s’est retrouvé coincé par les chiens de chasse qui s’attaquaient à un de leurs cochons. Il affirme donc qu’en légitime défense, il est allé chercher son fusil pour tuer les chiens qui étaient en divagation.
Une version remise en cause par les propriétaires des chiens qui avaient reçu beaucoup plus tôt des menaces de voir leurs chiens tués au moindre faux pas.
L’audience encore une fois reportée.
Le monde cynégétique attend donc avec impatience de connaître quelle sera l’issue de cette affaire mais le processus est lent. Cette affaire qui date de décembre 2023 devait à l’origine passer en audience le 19 mars 2024.
L’audience avait été reportée à la dernière minute à une date ultérieure qui n’avait pas été communiquée mais depuis, la date avait été fixée au 19 novembre 2024.
A quelques jours du jour J, la Fédération des chasseurs de l’Ardèche vient d’apprendre que l’audience avait encore une fois été reportée.
La raison invoquée par le tribunal pour ce nouveau report d’audience serait « propre à la défense des parties ».
Il faudra donc encore patienter pour connaître la date de l’audience et voir enfin avancer ce dossier.