Les prédateurs sont à l’origine de nombreux débats car leur gestion est source de problèmes, surtout en ce qui concerne les éleveurs. Les autorités cherchent donc des solutions pour garantir la sécurité des animaux et des personnes, qu’il s’agisse du loup, de l’ours, ou encore des grands rapaces, ce qui n’est pas du goût des associations animalistes.
Un projet d’effarouchement des vautours dans l’Aveyron.
La préfecture de l’Aveyron a publié un projet d’arrêté le 17 octobre dernier visant à permettre l’effarouchement des vautours fauves qui causent quelques problèmes aux éleveurs dans l’Aubrac et le Lévezou.
Les rapaces ont tendance à beaucoup tourner autour des troupeaux et n’hésitent pas à s’en prendre à une bête qui se montrerait en difficulté ou aux jeunes animaux.
Pour permettre aux éleveurs d’éviter les attaques sans risquer de mettre en péril l’espèce, le projet d’arrêté vise à autoriser des tirs d’effarouchement. Les tirs ne sont pas réalisés avec des munitions létales et ne visent qu’à faire fuir les oiseaux.
Cette autorisation accordée sur les territoires de 102 communes serait mise en place à titre expérimental dans le département pour une durée limitée, le temps de vérifier l’efficacité de la mesure et son impact sur le comportement des oiseaux.
La LPO vole dans les plumes de la préfecture.
Si au premier abord, on se dit que la mesure est intelligente, les associations animalistes ne sont évidemment pas du même avis.
La LPO a lancé une campagne de mobilisation afin de permettre à ses adhérents et sympathisants de s’opposer à la mesure.
En effet, une consultation publique est en cours sur le site de la préfecture et la LPO demande à ce que les militants aillent sur ce dernier pour rendre un avis défavorable au projet d’arrêté, ce qui empêcherait les éleveurs de protéger leurs troupeaux des vautours fauves.
L’association justifie cette opposition par le fait que les attaques de vautours fauves sont quasiment toujours portées vers des animaux malades ou en détresse et qu’il ne s’agit donc pas réellement d’une stratégie de prédation.
La Ligue pour les Oiseaux affirme également que la perturbation d’une espèce protégée pourrait entrainer de lourdes conséquences sur le stress et la reproduction.
Il est possible de donner son avis sur ce projet d’arrêté sur l’effarouchement des vautours jusqu’au 03 novembre.