Sangliers tués à l’arbalète à Marseille : un appel à témoins a été lancé

Depuis quelques jours, les réseaux sociaux sont en ébullition sur les groupes de protection animale et des habitants du quartier du Roy d’Espagne de Marseille. Plusieurs sangliers ont été retrouvés morts dans la zone résidentielle et ont manifestement été tués par arbalète et de harpon comme l’indique un appel à témoins lancé sur le web.

Un tueur à l’arbalète rôderait la nuit.

L’inquiétude monte au Roy d’Espagne, un quartier résidentiel de Marseille, après la découverte de plusieurs sangliers morts par des habitants.

Ce quartier mêle résidences et parc naturel, ce qui est l’idéal pour les suidés qui cherchent un gîte tranquille ou ils ne seront pas chassé mais à proximité de la ville ou ils trouvent largement de quoi se nourrir.

Il semblerait qu’un des résident ou que quelqu’un de très au courant de la présence des sangliers sur la zone et dans les parcs de la ville n’ait décidé de faire le nettoyage en prenant les choses en main.

Des laies et des marcassins ont été retrouvés morts à différents endroits du quartier à une semaine d’intervalle. L’affaire inquiète forcément les habitants qui se demandent si un carreau ne risque pas de se retrouver dans une de leurs fenêtre mais cette découverte fait également monter au créneau les associations de protection animales qui ont lancé un appel à témoin. Cet appel à témoin circule sur les réseaux sociaux :

« Un individu est actuellement recherché ainsi que ses acolytes pour usage d’une arme de 6e catégorie (arbalète) mais aussi harpon sur des animaux dans la copropriété du parc du Roy d’Espagne, le parc Pastré, le parc de la Rotonde et le parc national des calanques ».

Plusieurs plaintes ont été déposées pour signaler les faits mais jusqu’ici le ou les individus n’ont pas pu être identifiés.

L’arbalète, une arme interdite à la chasse.

Si lorsqu’on pense « sanglier » on pense tout de suite « chasseurs », les faits démontrent qu’il s’agit d’un acte de braconnage et non d’un acte de chasse pour plusieurs raisons.

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Tout d’abord, l’arbalète est, à l’heure ou ces lignes sont rédigées, interdite à la chasse. En effet, les chasseurs peuvent chasser avec un arc, traditionnel ou à poulie, uniquement si l’arme reste « tendue » grâce à la force du chasseur mais jamais grâce à un dispositif retenant la corde. L’arbalète est donc proscrite.

Deuxièmement, les chasseurs se refusent à tirer sur des marcassins. Bien que la prolifération des sangliers soit un problème à bien des niveaux, les chasseurs se refusent à abattre des « petits rayés » pour des raisons d’éthique. Il arrive de voir dans les médias des marcassins abattus, mais cela n’arrive que lors d’actions de destructions menées par des lieutenants de louveterie en tir de nuit ou lors de battues administratives.

On ne parlera même pas du fait de laisser ainsi les animaux sur place, ce qui démontre à quel point la ou les personnes responsables des faits n’ont rien à faire qu’ils soient retrouvés. En étant trivial, on peut même se dire que s’il s’agit d’un acte de braconnage, c’est probablement le pire de l’histoire de l’humanité, l’objectif du braconnier étant normalement de ne jamais se faire prendre, à l’image de Louis de Funès dans « Ni vu, ni connu ». On peut supposer que les enquêteurs vont s’orienter vers la piste de quelqu’un qui ne connaît rien de la chose cynégétique mais qui s’est procuré une arbalète pour « faire un carton ».

Toujours est-il que la rumeur prend de l’ampleur et que les autorités n’apprécient pas de savoir qu’un ou plusieurs individus se promènent de nuit armé(s) d’une arbalète.

L’enquête est en cours et les forces de l’ordre espèrent bien mettre rapidement un terme à cette histoire.