La Suède veut chasser les sangliers avec des drones, une idée qui rebute les chasseurs

L’augmentation du nombre de sangliers partout en Europe oblige parfois les autorités à prendre des dispositions qui vont au delà de l’éthique des chasseurs. Une des dernières en date, celle de la Suède qui propose d’utiliser des drones pour chasser les sangliers en protection des cultures.

Chasser les sangliers avec des drones.

Les nouvelles technologies ont déjà bien changé le visage de la chasse depuis quelques années. Les pièges photographiques ou les optiques toujours plus performantes en sont le parfait exemple.

Certains chasseurs se refusent d’ailleurs à les utiliser pour conserver cette version « traditionnelle » de la chasse.

Mais cette vision des choses n’est pas compatible avec celle des gouvernements Européens qui visent à faire plonger les populations de suidés rapidement et drastiquement, en faisant une croix sur l’éthique défendue par les chasseurs.

Par exemple, le Luxembourg a récemment annoncé qu’une prime de tir sur les marcassins 50 euros allait être proposée aux chasseurs en vue de lutter contre l’expansion des sangliers et de la PPA.

La Suède a récemment annoncé qu’elle souhaitait autoriser l’usage des drones pour chasser le sanglier en protection des cultures.

Cette décision a forcément fait bondir les chasseurs Suédois qui ne veulent pas de ce genre de mesures qui ruinent l’esprit de la chasse.

On ne parle plus de chasse mais d’abattage.

Vent debout contre cette proposition du gouvernement suédois, les chasseurs ont fait entendre leur voix dans les médias et rappellent que la chasse doit rester respectueuse de l’environnement et des animaux.

Tuer par tous les moyens une laie suitée pour laisser mourir les jeunes n’est pas envisageable pour le syndicat des chasseurs suédois qui ne veulent pas franchir certaines limites :

« Les chasseurs veulent être liés à une éthique de la chasse élevée et à une utilisation locale, à petite échelle et durable – et non à la chasse aux drones et aux engins à moteur. Nous sommes heureux d’aider à réduire les dommages causés par les sangliers, mais la chasse à la protection devrait également être faite avec des considérations éthiques. Il y a une frontière claire qui ne doit jamais être franchie. »

Voilà la prise de position claire du président des chasseurs Suédois et va s’opposer à la publication d’une telle autorisation.

Ce type de mesure pourrait tout à fait voir le jour dans notre pays mais il faut espérer que, comme en Suède, les chasseurs feront blocs pour que cela n’arrive jamais.

Certes, les suidés doivent être régulés et leur impact sur les cultures doit être géré afin que les agriculteurs n’en paient pas le prix.

Pour autant, comme les chasseurs suédois le disent, la régulation doit se faire grâce à une entente régulière et efficace des acteurs de terrains, sous peine de se retrouver bientôt dans des situations extrêmes comme aux USA, ou n’importe qui pourra se saisir d’une arme pour tirer les sangliers depuis un hélicoptère.