Interdire l’élevage et l’importation de chats pendant 10 ans : l’idée fait son chemin en Europe

Les dégâts causés sur la biodiversité par le chat domestique n’est plus un problème que seuls les chasseurs dénoncent aujourd’hui. Depuis longtemps déjà, les associations écologistes aussi l’affirment de manière plus délicate afin de ne pas se mettre à dos leurs adhérents, souvent amoureux des petits félins. Malgré tout, rien n’est fait pour endiguer les conséquences de la surpopulation de chats en Europe mais des idées bien plus radicales commencent à faire parler d’elles au sein des associations écologistes.

Interdire l’élevage et l’importation de chats pendant 10 ans.

C’est en Suisse que l’association Klimashutz Schweiz (Associations suisse pour la protection du climat) a décidé de proposer un moratoire pour faire baisser drastiquement le nombre de chats dans le pays.

En Suisse, les associations peuvent mettre en place une initiative populaire sur un sujet. Il faut pour cela que les citoyens proposent un projet de loi qui sera soumis au référendum et doit récolter au minimum 100 000 signatures sur une période de 18 mois.

L’objectif de l’Association suisse pour le climat est de mettre en place un moratoire sur le chat qui interdirait pour une période de 10 ans l’élevage des chats ainsi que les importations. En réponse au manque de discernement des propriétaires de chats qui continuent des les laisser divaguer ou les abandonnent, cette mesure permettrait aux populations du félin de retrouver un niveau acceptable qui ne mettrait plus en danger la petite faune locale.

D’autres tentatives ont été mises en place en Europe comme des obligations de pucer les chats avec une amende à la clé en cas de divagation du félin sur la voie publique et parfois, des arrêtés obligent même les propriétaires de chats à confiner leur compagnon chez eux sous peine de poursuites judiciaires.

Force est de constater que les propriétaires ne jouent pas tous le jeu et les associations écologistes s’inquiètent de l’impact de plus en plus important du chat sur les effectifs d’oiseaux, de reptiles et d’amphibiens qui constituent une partie de leurs proies.

Un sujet clivant qui peut aller très loin.

L’association pour le climat, qui avoue sortir de ses compétences habituelles, estime que la prédation exercée par les chats sur la petite faune est un sujet important d’un point de vue écologique et qu’il faut le prendre à bras le corps.

Aucun politicien ne semble vouloir aborder le sujet, de peur de se faire vilipender sur la place publique et on comprend pourquoi.

En Europe comme ailleurs, des chercheurs qui ont travaillé sur le sujet ont été littéralement harcelés par les amoureux des chats et ont même reçu des menaces de mort.

Les autorités, la population et les scientifiques sont tous conscients du danger que représentent les chats pour les autres animaux, en Suisse comme ailleurs, mais force est de constater que face à la popularité du félin, personne n’ose prendre de réelle dispositions.

Cette fois, c’est chose faite et il faudra suivre de près l’évolution de cette proposition de moratoire qui pourrait déclencher une vague de changements pour les propriétaires de chats et les éleveurs dans les prochaines années.